| | Dans les jardins, le démon s'occupe de sa rose favorite. [ NC - 16 ] Maë. | |
| | Auteur | Message |
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Hibiki Dio
Mage. Majordome de Maëlly.
Messages : 10 Age : 30
| Sujet: Dans les jardins, le démon s'occupe de sa rose favorite. [ NC - 16 ] Maë. Dim 27 Mar - 16:56 | |
| - Spoiler:
[ Pour les prochains lecteurs autres que ma partenaire je préfère vous prévenir que les prochaines réponses qui suivront ne seront sûrement pas aussi claire et « pures » que celle-ci ou que la suivante. Je déconseille donc aux âgés de moins de 16 ans de lire ce qui suivra.
Du côté narration pour ceux qui ont lu mon histoire, je change complètement de vue sur le personnage. L'histoire étant un passé de mon personnage je l'ai raconté tel qu'un spectateur externe, maintenant que je raconte les actes présent de Dio j'utilise un point de vue interne ainsi qu'une légende :
Italique pour mes pensées. Gras pour mes actions. « Je n'utilise rien pour mes dialogues. »
Merci d'avoir pris la peine de lire.]
Encore une nouvelle journée qui débute, cela va faire quelques mois que je suis dans ce palais luxueux et chaleureux, à son service. Ma maîtresse comme vous le savez sûrement déjà est non seulement la Reine de Palauwë, mais la réplique exacte de ma défunte mère, celle-ci s'appelle donc Maëlly Lunoë. En plus d'être une très belle femme, elle reste une bonne souveraine, d'après les rumeurs elle ne sourit jamais, pourtant je remarque le contraire lorsqu'elle me parle. Je n'oserai mentir à mes lecteurs sur le fait que j'apprécie tout autant sa douce voix lorsqu'elle m'est adressée directement. D'ailleurs quelques fois je relâche ma garde à ses côtés, je deviens plus doux, plus attentionné. Lorsque je le remarque je deviens aussi froid que la glace, allant même à l'humilier pour qu'elle n'ose plus s'approcher de moi, ce genre de stratagème n'a marché que moins d'une vingtaine de minutes, elle n'ose pas bouder, du moins elle n'y arrive pas, personnellement je n'arriverai pas à me passer de ses plans pour se coller à moi...
Marche en direction du jardin, le pas lent, des ciseaux dans les mains, des gants de jardinages, il descends doucement les marches de l'étage, essayant de refaire son nœud de cravate.
Je ne vous ai pas encore raconter à propos de ce que je détestais n'est-ce-pas ? J'ai beau avoir été élevé dans un domaine riche et raffiné je n'arrive pas à me faire à l'idée des uniformes, je déteste les cravates essentiellement, mais la retiré me rends si imparfait que ça m'en irrite.
S'arrête tout à coup, mettant plus d'entrain pour refaire parfaitement son malheur.
Et puis habituellement, lorsque j'essaye de le refaire elle est toujours là, à vouloir me rendre beau, il faut dire qu'elle est bien plus doué que moi à faire ses nœuds agaçants et mettre rapidement les boutons, les humaines sont impressionnantes il faut le voir pour le croire croyez-moi, en pensant que j'ai pris ma plus belle tenue pour aller m'occuper des roses de sa majesté alors que je risquerai de la salir m'irrite une nouvelle fois, mais je déteste ces habits écologiques que les jardiniers utilisent habituellement. Je penses que je perds d'ailleurs une dizaine de minutes chaque jours à choisir ce genre de gadgets tel que des ciseaux... Des gants... Ect...
Après quelques minutes de marche, il arrive au jardin, se mettant à genou pour regarder l'état des roses avec une élégance et une attention exceptionnel.
Je n'aime pas particulièrement les fleurs, mais les roses restent si pures parmi toutes les autres fleurs du jardin que je préfère m'en occupé personnellement. À vrai dire lorsque j'en fixes une je penses à elle, pure, blanche comme la neige, je pensais lui en offrir une.. comme remerciement peut-être ? Je ne sais pas trop moi-même pour tous vous dire, et puis un servant doit faire des offrandes à son maître quelques fois par pure respect... Je les regardes alors une par une cherchant la plus belle, pourquoi ? Car elle ira sûrement bien à cette jeune femme vierge et remplie de pureté vous ne pensez pas ?
« Celle-ci est parfaite.... » Il prends son temps pour la regarder dans toute ses allures, coupant la pointe des épines, pour éviter tout risque de blessure à sa Reine, il sent doucement son parfum tout en fermant les yeux.Je n'aime pas vraiment les fleurs, je l'ai déjà dit, je me répète peut-être, mais lorsque je sens celle-ci, je peux presque sentir sa présence à mes côtés, en y repensant, je me demande si elle me surveille depuis ce matin ... | |
| | | Maëlly Lunoë
Messages : 390 Age : 33
| Sujet: Re: Dans les jardins, le démon s'occupe de sa rose favorite. [ NC - 16 ] Maë. Dim 27 Mar - 22:26 | |
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Comme un glaçon gelé au somment de l'eau fondue, Tu me ramasse doucement et joue avec moi sur tes lèvres … « Donnes-moi cette chair que je désire, laisses-moi toucher ce corps gelé et inaccessible qu'est le tien … Donnes-moi tout de toi et, en retour, je m'offrirais entière à toi … Nous ne serons plus que les êtres des envies, tels Éros, ce magnifique dieu du désir … »
Un simple regard, un soupir, un manège qui ne se finit plus … Appuyée, dans le calme et le silence, sur la rambarde de ma terrasse, je te regardais. Je t'observais de mes prunelles océan, à couper les roses, à t'en occuper. Un sourire aux lèvres, je n'arrivais pas à me décrocher. J'étais bien trop à l'aise dans ma situation pour m'en échapper. Volontairement, du moins. Je ne veux plus te lâcher, j'ai bien trop envie de continuer à te regarder … Mon amour … Peut-être m'est-il impossible de le dire ? De te le dire, du moins … Tu n'aimes pas quand je te nomme ainsi … tu n'aimes pas les choses affectives … tu préfèrerais que je te haïsse, c'est d'ailleurs pour cela, qu'avec ardeur, tu tentes de me repousser. Mon entêtement me perdra peut-être, mais je n'arriverais jamais à me résoudre à te perdre … Dio … Je ne serais jamais plus que je ne le suis déjà … Jamais plus qu'une humaine amnésique … Et pourtant … Je serais toujours attachée à toi. M'en voudras-tu ?
Mais malgré ça je chercherais toujours un seul et véritable amour, Tes yeux asséchés cherchant si loin à présent, Et si je le pouvais je te serrerais dans mes bras … Jusqu'à ce que tes yeux mauves et orgueilleux trouvent enfin l'infini … « Il y aura toujours ce nous qui flottera dans l'air, ce lien étrange qui nous lie. De l'amour ? Venant de moi, c'est certain … De toi, je l'espère … Naïvement, je continue de tenter de prendre ta main … et de t'entrainer dans ce monde étrange qu'est le mien. Rejoins-moi … Serres ma main et viens avec moi … »
Je continuais de te regarder. La silhouette cambrée, je me laissais envelopper de ce vent divin qui semblait ne plus vouloir me lâcher. Et ma candeur, toujours présente dans les apparences, me forçait à rester calme, docile. Les autres domestiques ne devaient pas me voir faire ça. Je les manipulais tellement bien … Oh, douce perle sucrée du mensonge … une fois qu'ils y ont goûté, impossible qu'ils la relâchent. Non, non, ils en veulent plus, même … toujours. Je suis donc leur gourou, à les nourrir de faux, leur cachant le vrai … Mais toi, tu es au courant du vrai, non ? Pourquoi te le dis-je, alors, jeune domestique ? Arrêtes de te mentir, Maë, tu n'es plus crédible … Parce que, tout simplement, tu n'es plus qu'un simple serviteur … J'ai besoin de toi … toujours … Pourquoi ? Mais je n'en sais rien ! Je ne veux pas te perdre. Restes avec moi. Pour toujours !
Et te souviens-tu … de cette nuit … étrange … chaude … que nous avions passée … ensemble ? Elle n'est pas si vieille, pour preuve : je ne l'ai pas oubliée … Dio … Dans le désir de la chair, tu m'as … attrapée … et nous avons joué … plus fiévreusement que le feraient les enfants … Petit être … bien plus grand que moi … tu en as tellement fait … Et jamais, non, jamais, je n'arriverais à me défaire de tout ça … Car, même si elle est mauvaise, cette nymphomanie est ancrée en moi. À jamais.
Au court de toutes ces nuits après cela, mon amour n'a fait que grandir … Dans l'océan infini j'en ai même oublié de respirer … « J'ai toujours désiré t'avoir. Et maintenant que je t'ai, je ressens cet amour monter, me dévorer, me laisser pour morte … Alors que je suis éveillée, je tiens sur mes jambes et je réfléchis. L'inconscience n'est plus, je veux rester « debout » sans jamais tomber. Je veux que tu me regardes et que tu finisses par vraiment l'avouer. Me l'avouer. Dis-moi que tu m'aimes … »
Silencieusement, je quittai mon perchoir et me dirigeai vers le jardin. Silencieuse, gracieuse, je me postais contre un mur près de la sortie principale menant vers toi et j'attendis. Je frissonnai, ma simple robe blanche, fine et pleine de dentelles se montrant peu robuste face à cette brise fraiche. J'avais froid … mais je n'osai pas me manifester. Je restai silencieuse, encore perdue dans la contemplation.
Mes lèvres s'arquèrent en un sourire plein de gourmandise, tandis que mes yeux te dévoraient encore. Je ne décidai pas de mettre un terme à tout ça. J'étais bien trop … « heureuse » dans cette … position ? Pourquoi je me mets à parler de bonheur ? Tout ne va pas bien dans ma tête. Non, pas grand chose du tout … Parlons donc de normalité. Je suis trop accroc. J'exagère. Ce n'est pas bien. Je sais. Mais j'aime trop ça.
Laisses-moi rêver.
Avec ta douceur, ta chaleur et tes baisers infortunés, Inonde-moi de couleur comme si c'était la dernière fois que la lune brillera sur nous …
« Il n'y aura plus de mystères, juste cette réalité aveuglante qui nous unira. Suis-moi. Donnes-moi la main. Nous irons revisiter cette chose étrange qu'est l'amour … montres-la moi … Et je te montrerais ma vision de ce sentiment … Je me perds dans mes songes, je me noie dans mes idées, je ne sais plus ce que je fais, je ne sais plus ce que je dis … Pourquoi suis-je si près mais si loin de toi ? »
Je ne cherche plus à comprendre. Je me laisse faire, bercée par cette lumière étrange qui émane de toi. Je te veux … viens à moi.
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| | | Hibiki Dio
Mage. Majordome de Maëlly.
Messages : 10 Age : 30
| Sujet: Re: Dans les jardins, le démon s'occupe de sa rose favorite. [ NC - 16 ] Maë. Sam 16 Avr - 9:32 | |
| Tu es l'ange qui a dompté le démon qui était en moi... Tu es la lumière dans mes ténèbres...
« Je te sens, près de moi …Ton souffle, tes pensées, ton amour parvient jusqu'à moi, ta présence recouvre le vide autour de ma personne, je cherche à cacher ma présence mais tu es encore là, tu me suis dans la pire des pénombres qui est en moi … Ne m'abandonne pas …»
Je fais semblant de ne pas le savoir, pourtant comment ignoré ce beau et magnifique regard, aussi brillant qu'un saphir et aussi apaisant que la neige … Je n'ose pas t'accorder un regard, de peur de perdre à ce petit jeu entre nous deux, je suis quelqu'un de très orgueilleux après tout, et de très jaloux aussi … Qui regardes-tu ? Ton regards est-il sur moi ? Je veux vérifié mais je ne trouve pas le courage de croisé tes perles rares avec mes pupilles d'animal sauvage, toi doux agneau, moi grand méchant loup... Quelques fois je me demande si tu es vraiment amnésique ou juste que tu n'as pas envie de te rappeler de ton passé... Je t'envie.
Je ressens un vide … Où es-tu ? J'ai peur ici … Vient me chercher, éclaire moi … Sans toi je suis perdu dans ce monde …
« J'hésite à bouger, j'hésite à me tourner, mais si je reste trop immobile tu t'en rendras sûrement compte que je n'ose pas te voir n'est ce pas ? Pourquoi est-ce que je sens que nous allons joué ? Encore et encore, tu m'en redemanderas toujours plus, serais-tu aussi avare que moi... Ou peut-être aussi gourmande, penses-tu combler un monstre tel que moi avec une tel force ? Tu ne sais peut-être pas où tu te mets, mais tu as trop d'honneur pour abandonner n'est ce pas ?»
Je décide enfin de me tourner, un petit moment, un court instant afin que mes yeux ne se mélangent pas et tombent encore une fois dans les tiens, évitant tout contact, évitant ton charme au quel même moi, roi démon, ne peut y résister … Je suis plus fort en force brute … Mais ton amour a atteint un niveau supérieur à ma résistance, je suis à tes ordres, et uniquement aux tiens, je n'ai d'yeux que pour toi... Je continu de m'occuper de tes précieuses fleurs, prenant un grand soin, te montrant la douceur avec laquelle je te traites, caressant avec une douceur et une lenteur presque insupportable les pétales de cette fleur si dangereuse à l'extérieur, mais si faible à l'intérieur, peux-tu te souvenir de cette douceur ? Approchant doucement mon nez pour sentir le parfum de celle-ci, mes lèvres effleurent lentement les pétales, et enfin, oui ce n'était pas trop tôt je t'adresse un léger regards, une vision attentionné, attendrit par ta simple présence.
« Ai-je perdu face à toi … Ce soir là où nos corps et cœur n'ont fait qu'un ? Je ne peux te mentir à ce sujet … J'ai aimé, évidemment comme n'importe quel homme, mais cela était si merveilleux avec toi, ton souffle court me chuchotant des « Je t'aime » à l'oreille, les petits cris et gémissements que tu lâchais à chaque fois que je te montrais ma passion ardente … Nos transpirations rassemblées … Nous étions pudiques cette soirée … Tu m'en a demandé encore plus, toujours plus … Et là … Tu avais atteint un paradis inconnu à ton royaume secret …Tu t'es laissée faire … Remplir de mon existence enfouie dans ton corps stérile … Nous avions tous les deux appréciés ce moment … Mais j'ai peur de m'être trompés de choix ce jour-là … »
Je suis allé vers toi, j'ai suivi la lumière … J'avais soudainement sommeil … A mon réveil tu avais disparu …
« C'en était fini de moi, de ma fierté, je n'arrivais plus à me contrôler, lorsque je repensais à toi, à ces petits jeux d'adultes, je me devais de te regarder, mais j'hésitais, j'hésite encore à te montrer cet étrange sentiment qui à l'air de te plaire, où es-tu ? »
Pendant un court instant je marchais dans le noir, le jardin avait disparu, ton attention elle aussi s'était envolé, où es-tu ?Je tourne les yeux vers ton balcon, je ne vois qu'un vide immense, la distance entre moi et lui avait augmenté … Et ne cessait d'augmenter, je pris alors le reste des outils que j'avais utilisé … Je ne pouvais plus vivre sans un baiser, sans ton souffle, je te cherche discrètement du regard, et tout d'un coup une vision merveilleuse me vient … Tel une princesse tu es là … A me fixer, un petit sourire aux lèvres, un sourire timide mais qui voulait tout dire, il faisait froid … Tu me tentais de venir te réchauffer n'est-ce-pas ? Je ne voulais pas perdre à ce jeu, je me répète … C'est vrai … C'est plus facile pour moi de cette façon, je m'avance vers toi, une carrure sérieuse, la cravate encore un peu défaite, tu devais sûrement te moquer un peu de moi à ce sujet … Comme souvent d'ailleurs … Je reste devant toi, t'offrant et te ornant, avec une délicatesse impensable de moi, de la magnifique rose blanche, je la place dans tes cheveux, de façon à ce qu'elle ne te gêne pas, et à que tu restes tout aussi belle qu'elle … Je remarque ta peau froide au toucher, j'ose m'avancer, je me penche vers toi … collant avec douceur mon front sur le tient, plongeant mon regard sur le tient, et là ma première parole de la journée à ton égard …
« Lunoë-sama vous allez attrapé froid dans ces habits … »
Défaisant avec envie et victoire la cravate, je retire ma veste, plaçant avec lenteur sur ses épaules, en les lui massant doucement par la même occasion, je fais une révérence tel un bon servant, n'osant pas relever ma tête de peur d'être une nouvelle fois sous son emprise...
« Cela me gênerait beaucoup que vous tombiez malade... Et ferais de la peine au peuple évidemment. »
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| | | Maëlly Lunoë
Messages : 390 Age : 33
| Sujet: Re: Dans les jardins, le démon s'occupe de sa rose favorite. [ NC - 16 ] Maë. Mer 20 Avr - 19:59 | |
| « Je souris. Fébrile, je te regarde. Tu t'approches, en véritable prédateur, tandis que je suis ta brebis égarée. Mais la petite bête n'est-elle pas censée avoir peur du loup ? Je n'ai pas peur de toi. J'ai besoin de ta présence, que tu sembles étrange aux autres ou non. Tu es à moi. Avec moi. Et le reste, je n'y pense pas. Je ne peux pas penser à ce que disent les gens. Les seuls mots qui m'intéressent sont les tiens. Les seuls gestes que je désire sont les tiens … Je ne vois que par toi. Je mens aux autres, voilant le mystère qui hante mon être mais toi … Je n'arrive pas. J'ai perdu la bataille. Par faiblesse ? Ou plutôt … par amour ? Je ne veux pas que tu partes, je veux que tu sois à moi … pour toujours … l'éternité est-elle vraiment une solution impossible à envisager ? Je suis sûre que nous pouvons nous permettre de la toucher … de l'attraper. Pouvons-nous, alors, dire … « à jamais » ? Mon amour … »
Un nouveau sourire … plus doux, plus attentionné. Alors que tu te hasardais à me regarder, je souriais, assez moqueuse, trouvant ta manière de te cacher plutôt mignonne. J'avais toujours aimé que tu sois ainsi, je trouvais cela … vraiment … trop mignon. Avais-je vraiment le droit de me moquer ? Peut-être bien. Mais ce n'était pas méchant, tu le savais. Ma main me démangeait … je voulais la poser contre toi, te toucher, te caresser, te sentir. Présent. Savoir que je n'étais plus seule dans cet étrange endroit qu'étaient mes songes. Savoir que tu me tenais la main et que je n'avais pas à craindre que tu me lâches. Parce que tu es mien … et tu le sais, non ?
Descendue de mon perchoir, j'étais venue me poser non-loin de toi, désireuse d'en avoir plus. Je continuais à te regarder, je te fixais. Tu semblais perdu de ne pas me voir là-haut, de ne pas croiser mon regard, ce qui me fit rougir, presque rire. Ma main glissa dans mes cheveux, glissant rapidement de ceux-ci pour se poser le long de mes hanches. Je te regardai venir à moi, mes yeux commençant à étinceler. Je te voyais arriver, je te sentais venir … Un long soupir s'échappa d'entre mes gorges, un de ces soupirs de bonheur et de désir, alors que je te regardais simplement, sans bouger, jouant à me faire prier.
Et même si, vilaine, je me joue de toi, Dans le fond, tu sais que je ne fais que te taquiner, En attendant qu'à ton tour, tu viennes jouer … Mais jouer … avec moi … Et non pas te jouer de moi … « Je te regarde. Encore. Toujours. Je n'arrive plus à te lâcher. Et une fois que tu es là … mon cœur s'emballe. Il ne tient plus, il bat la chamade. Pourquoi ? Je me souviens de tant de choses … toi … moi … ensemble … sous cette chaleur démente, dans la douceur d'une nuit étoilée, juste le temps d'un balai sensuel … Juste durant cette danse charnelle … Je m'en souviens si bien … Au point que je la désire de nouveau. Il fait froid … mais tu es là … et la chaleur revient. Elle reprend place, elle ne s'en va plus, plus jamais. Je n'arrive pas à comprendre, je ne peux plus essayer de savoir, tout se décide d'aller plus vite que moi … Faible humaine que je suis … je ne pourrais que prendre place dans tes bras, là où il fait si chaud … »
Tu t'exprimas … avec cette voix si singulière, qui t'allait si … bien … Tu parlas, toujours aussi courtois, incapable de te montrer plus relâché, détendu comme certains le diraient. Non, toi, tu étais naturel, toujours aussi poli, agréable … Et là … tu défis ton petit malheur, t'en débarrassant avec envie et victoire, moi qui savais que tu détestais ça, je ne te l'infligeais pas, pourtant, tu te forçais, cela me faisait rire … De nouveau, je te regardai, alors que, finalement, tu finis par poser ta veste sur mes épaules, les massant doucement, le temps d'un échange silencieux, mes prunelles se plongeant dans les tiennes, les quittant une fois que tu t'abaissas, dans une révérence toujours aussi symbolique.
« Tu ne veux pas que je sois malade … pour eux … même si, dans le fond, c'est surtout pour toi que tu agis ainsi, n'est-ce pas ? Tu ne peux pas me mentir, tu ne peux que te laisser porter … par les sentiments. Toi, être des enfers, qui tente inlassablement de me repousser, tu t'étais laissé faire, j'avais réussi à te dominer, me montrant plus forte que toi par rapport à notre relation … Je t'avais montré une facette de moi que personne ne connaissait … je m'étais délivrée … et voilà où nous en sommes … piégés, tous les deux, dans le tendre piège de notre amour … Je pouvais le dire. Sans avoir peur. Oui. Je t'aimais. Et cela n'avait jamais cessé de grandir … »
Je baissai les yeux, suivant tes gestes, laissant ma main se relever pour te hausser la tête, te relevant doucement et, malicieusement, je plongeai de nouveau mes prunelles dans les tiennes. Nous y voilà enfin … face à face … pour un nouvel échange étrange … magnifique … Je secouai la tête, un sourire aux lèvres, laissant un soupir affectif et amusé s'égarer. Je ne te lâchai toujours pas du regard, finissant par m'exprimer, brisant le silence qui nous entourait.
— L'excuse du peuple … Hmm … Adorable majordome … Ne baisses pas les yeux, s'il te plait … regarde-moi …
Mes yeux restaient là, perdus dans les tiens, ne voulant pas en bouger. La timidité m'emprisonnait toujours un peu, m'empêchant de faire tout ce dont j'avais envie. Pourtant, avec beaucoup d'efforts, je finis par m'approcher, laissant ma main s'égarer contre ta joue, la caressant avec tendresse. Je souris un peu plus, te montrant une douceur que toi seul avait pu voir. Je restai ainsi longtemps, décidée à ne pas bouger. Je m'étais décidée à rester là, la main ainsi posée contre ta peau pâle. J'appréciai énormément cette position, je me sentais vraiment … bien … sur ce nuage étrange que tu étais le seul à maitriser.
Puis … dans l'innocence et la candeur, je décidais de briser ce moment calme, m'approchant doucement de toi, encore un peu plus, me surélevant à l'aide de mes pieds, pour pouvoir rejoindre ta taille bien supérieure à la mienne, moi, petite princesse peut-être trop … fragile ? Je souris, laissant nos souffles se mélanger l'espace de quelques minutes avant de rompre tout cela, assez brusquement, allant jusqu'au bout de mes actes, mes lèvres se posant contre les tiennes, délicatement, pour finalement t'embrasser et me reposer contre terre, à te regarder, les joues rouges de gêne.
« Comme à mon habitude, j'avais savouré … le contact de tes lèvres contre les miennes, cette douce sensation lorsqu'elles se touchaient … Je me sentais toujours aussi bien … Je ne voulais pas partir … Jamais … »
Finalement, après tant de temps à laisser mes prunelles perdues dans les tiennes, je décidai de laisser ma tête se poser contre ton torse, dans un nouveau soupir d'aise. Je ne bougeai pas, je n'y arrivai pas de toutes façons, mon corps était bien trop attiré par le tien … désir de proximité, vie passée à te câliner … J'aimerais tant.
— Et maintenant … Dio … que veux-tu faire … qu'allons-nous faire, plutôt ?
« Une question à laquelle je ne voulais pas donner de réponse … je voulais que ce soit toi qui décide. Pour une fois que je n'étais pas celle qui déciderait … autant que tu en profites, non ? Et puis … tu savais aussi bien que moi ce que je voulais … mes pensées ne t'étaient plus obscures, après tout … Même si je ne disais jamais non à de la tendresse, les désirs charnels étaient toujours les plus forts … Mais je n'avais rien à dire … Puisque tu étais maître de ce qui allait désormais se passer … n'est-ce pas ? »
Et maintenant … que les désirs se montrent, Que la candeur s'envole et dévoile au grand jour nos envies. Rejoignons Éros, laissons-le nous porter … Laissons les vices nous dévorer. S'il … te plait ?
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| Sujet: Re: Dans les jardins, le démon s'occupe de sa rose favorite. [ NC - 16 ] Maë. | |
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