Jiyuu no Yume
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F.O.R.U.M. F.E.R.M.E.
 
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 [RP commun/Ouverture de Jiyuu] Réunion des dirigeants en public devant l'entrée du Palais d'Arkhmein.

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Pallaë
Ryo Kurogane
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Ryo Kurogane
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Ryo Kurogane


Cochon
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MessageSujet: [RP commun/Ouverture de Jiyuu] Réunion des dirigeants en public devant l'entrée du Palais d'Arkhmein.   [RP commun/Ouverture de Jiyuu] Réunion des dirigeants en public devant l'entrée du Palais d'Arkhmein. EmptyMar 30 Nov - 14:10

Bienvenue à Euris, monde de paix et de guerre. Ou ces deux mots, bien contradictoires essayent de s’assembler. Nous pouvons dire que ces temps fragiles sont symbolisés par 4 pays ennemis : Palauwë, Zepyur, Malronce et Arkhmein.

Le premier pays, Palauwë est dirigé par une chasseresse du nom de Maëlly, dominante tachée de sang.
Le second, Zepyur, aussi pur que la consonance de son nom cache bien des choses, car nombreux ont été les massacres. La dirigeante, du nom de Alice, est une femme riche, belle mais d’après les rumeurs, insomniaque. Ce n’est qu’un détail évidemment.
Le pays suivant, Malronce est dirigé par un inconnu aux yeux de tous. Nombreux voudrait le rencontrer mais il ne se montre jamais ou alors caché d’une capuche. Mais, évidemment, qui vous dit que c’est lui ?
Pour le dernier pays, Arkhmein, il semblerait que la dirigeante vient de décéder d’une crise cardiaque, le couronnement de son successeur, un femme encore dirait on, devrait commencer à se mettre en place.

C’est donc a Arkhmein que notre aventure va se passer, pays pour l’instant « libre ». Les 3 dirigeants actuels devraient se réunir, en public pour parler de la situation actuelle et de remettre en cause les règles instaurées par les anciens gouverneurs et pourquoi pas les modifier.
Les conseillers de nos dirigeants ainsi que tous les « rats » du journalisme et autre avaient tout organisé pour la représentation.
Tout le monde était excité à l’idée de les voir, même de loin, eux, leurs armes, leurs forces…
Il était déjà prédis que la reine Maëlly serait accompagné de sa chère Pallaë, louve de celle-ci et que la reine Alice serait suivi de très près par son serpent Eyolan. Mais surtout, un des plus attendu était le chef de Malronce. On ne l’avait jamais vu et on espérait franchement le voir. Au moins son visage, qu’on donne son nom. Etait-il vieux, jeune ? Beau, barbus ? On n’en savait rien et c’était insoutenable !

Ce roi si désirable, c’était moi, Ryo Kurogane. Ne vous inquiétez pas si je parle au passé, comme j’écris, il est normal que j’ai un léger décalage.
Malheureusement, ce n’était pas dans mes plans de me montrer à cette réunion. J’étais obligé d’y aller mais pas de me mettre à découvert. J’allais encore une fois trahir l’espoir de mon peuple et des autres. Mais en même temps, j’étais tout excité à l’idée de rencontrer les reines de Palauwë et Zepyur.

Je me promenais dans Idalia, nonchalamment, des ruelles sombres aux avenues principales, de vieux commerces à marchés populaires. De temps en temps, je faisais allumer une flamme sur mon doigt pour m’amuser, et aussi pour me rappeler intérieurement que je n’étais pas seul. Ma force était avec moi !
J’avais décidé que mon conseiller, le seul qui connaissait mon identité allait lire une lettre que j’avais écrite proposant mes idées et que moi, j’observerais de la foule. Il avait été convenu la veille que si le moindre problème arriverait, j’interviendrais et alors si je devais révéler ma véritable identité, je le ferais.
Mais cela reste encore à voir, je ne voulais pas qu’une telle chose, horrible à mes yeux arrive.

J’entendais, toujours en marchant, me dirigeant vers le palais des vents, des jeunes filles courir, impatiente criant chacune leur tour.

« Fanny !! Dépêche toi !! La reine de Zepyur est arrivée !! Elle est trop belle !! »

Tandis que Fanny, elle aussi, un grand sourire aux lèvres, lui répondit :

« Ouais, je l’ai vu !! Mais la reine de Palauwë est magnifique aussi ! J’aimerais être aussi classe qu’elle ! »

Une autre demoiselle se mêla au lot :

« Non ! Moi, je suis trop impatiente de voir le roi de Malronce ! Je suis sur qu’il est super beau !!!! »

Elles partirent en courant, et moi je riait. Super beau ? Moi ? Mes pauvres chéries, si seulement…
Je finis par finalement arriver là ou tous le monde était réunis. J’aperçus alors les deux dirigeantes. C’était vrai ce que les trois adolescentes avaient dis, P’tin qu’elles étaient belles. Non, franchement, elles dégageaient une classe et une démarche que j’aimerais tant égaler. Moi qui suis si lâche et misérable. Moi, qui n’ose même pas monter sur l’estrade et crier à tous le monde. « eh oh !! c’est moi le roi de Malronce !! » Oh non, ça il n’en était pas question. J’avais bien trop peur. Je vis soudain mon conseiller monter sur l’estrade et prendre le micro pour annoncer à la foule accompagné de mon soupire non dissimulé.

« J’ai le regret de vous dire que je représenterai le roi de Malronce et qu’il désire ne pas se montrer, il préfère nous observer depuis la foule. »


Tous le monde se regarda, ainsi que les reines. Certains crièrent : « non !! on veut le voir !! »
Le mouvement finit par s’estomper et la réunion commença…une réunion ou pour l’instant, je demeurais spectateur. A mon plus grand regret mais…ainsi qu’a plus grande joie !


[HRP : Allez! J'ai lancé le truc! J'espère que mon idée vous plait. J'ai compté, j'ai mis plus d'une heure à le travailler =) A vous maintenant!]
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Pallaë
    Animal de Chasseur.
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Pallaë


Singe
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MessageSujet: Re: [RP commun/Ouverture de Jiyuu] Réunion des dirigeants en public devant l'entrée du Palais d'Arkhmein.   [RP commun/Ouverture de Jiyuu] Réunion des dirigeants en public devant l'entrée du Palais d'Arkhmein. EmptyMar 30 Nov - 20:11

La moiteur suffocante de l’air baignait la foule compacte de ceux qui s’étaient réunis là pour assister au sacre de la nouvelle Reine. De temps à autres s’élevait du rassemblement des spectateurs une voix plus forte qui dominait le brouhaha diffus des murmures avant de s’y fondre de nouveau.

Peu accoutumée à ces manifestations mondaines, Pallaë scrutait nerveusement les visages au premier rang, pour la plupart les minois d’enfants aux joues roses d’excitation dont les regards luisants papillonnaient avec curiosité à la recherche de Sa Majesté. Parents et aînés, jamais bien loin, n’avaient de cesse de les rappeler à l’ordre, bien que, sans doute, seulement par devoir, eux-mêmes incapables de contenir leur fébrilité. Çà et là, une petite figure joufflue percée de grands yeux stupéfaits dépassait de la forêt moutonnante des têtes qui l’encerclaient : un très jeune bambin juché sur les épaules de son père, sans doute bien plus transporté que lui.

La louve, inquiète, vint s’accroupir à la droite de sa compagne, se redressa, sembla hésiter un instant, comme figée sur place, puis alla se poster à sa gauche. Elle leva vers elle un regard peiné, désolée de se comporter si mal. Certes Maëlly l’avait habituée à la présence d’humains, mais jamais tant de monde !

Les milliers d’yeux qui convergeaient vers la jeune femme irritaient Pallaë plus encore que le vacarme ambiant ou la senteur lourde et pénétrante de tous ces êtres grouillants. La louve se dressa de nouveau, décrivit un cercle autour de sa partenaire, les sens aux aguets, les muscles tendus.
Son instinct lui dictait la méfiance. Pour des raisons diplomatiques, l’annonce officielle avait été faite de la présence des trois régnants à Arkhmein : le risque qu’un assassin se trouve parmi la foule des badauds était donc bien réel.

Pallaë contempla le profil marmoréen de Maëlly : sa peau d’une blancheur de nacre, ses yeux limpides, ses lèvres de roses, sa chevelure d’encre répandue sur ses sveltes épaules. Les battements amplifiés de son propre cœur apaisèrent la louve. Non, elle ne laisserait rien porter atteinte à une telle beauté, sa seule présence suffirait à la préserver.

Plus tranquille, Pallaë déplaça son attention sur la Reine de Zepyur, la fixant de biais. La très jeune fille, menue, aux traits délicats, dégageait une grande douceur, ou il serait plus juste de dire que cette douceur imprégnait toute sa personne, le moindre de ses gestes gracieux. Pallaë pouvait affirmer avec certitude qu’il ne s’agissait pas là d’un masque, mais de sa véritable nature. Le superbe serpent qui enroulait ses anneaux autours de son corps fuselé ne l’émouvait pas ; elle savait comment s’en défendre, en cas de besoin.

Une voix forte retentit, amplifiée par un microphone, informant les présents que le Roi de Malronce ne participerait pas physiquement à la cérémonie, désirant demeurer à visage couvert. Des protestations, des cris de déception et de mécontentement fusèrent au-dessus de la foule. Pallaë ne parvint à réprimer un léger grondement face à tant de condescendance. Pourquoi désirait-on si passionnément voir ce veule individu ? Le souverain de Malronce, un couard qui n’avait pas même le courage d’assumer sa position, préférant se décharger de cette responsabilité sur un spectre sans nom ni visage, que nul ne pourrait blâmer. Sans doute le Roi en cet instant même se terrait parmi la foule, effarouché tel un jeune daim blessé.

Pallaë retroussa les babines en un rire silencieux, découvrant deux rangées de crocs luisants.

L’idée l’amusait beaucoup.
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Maëlly Lunoë
    Chasseresse.
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Maëlly Lunoë


Cheval
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MessageSujet: Re: [RP commun/Ouverture de Jiyuu] Réunion des dirigeants en public devant l'entrée du Palais d'Arkhmein.   [RP commun/Ouverture de Jiyuu] Réunion des dirigeants en public devant l'entrée du Palais d'Arkhmein. EmptyMar 30 Nov - 21:20

Des cris … encore … toujours plus. Je ne savais pas quoi faire, mon cerveau se triturait, mes méninges commençaient à foutre le camp, m'abandonnant face à ma propre folie. Un sourire nerveux prit place sur mon visage. Pallaë, ma belle louve, où étais-tu, dans ces moments de détresse ? Mon regard se perdit sur ton pelage blanc. La douceur de ta fourrure, même par un simple contact visuel, me servait à rester debout. Je ne voulais pas faiblir. Pas maintenant. Pourtant, tous ces regards posés sur moi, ton habitude à tourner autour de moi avec tant de stress, toutes ces choses, aussi « banales » soient-elles pour une personne « normale », me mettait face à mes propres démons. Et si, là, maintenant, mon esprit se tournait contre moi-même, me contraignant à tout lâcher, pour tout briser. Cette attention posée sur un « nous » qui ne me plaisait pas, pour tout amener sur moi. Me tourner au ridicule, comme d'habitude. Pourquoi, saleté de subconscient, pourquoi te moquais-tu de moi avec tant de joie ? N'en avais-tu pas assez de déjà me faire souffrir à cause de tes tendances schizophrènes ? Tss ! Tu me dégoûtais, toi aussi. Comme beaucoup de monde.

J'inclinai la tête, la tournant, cherchant de nouveau ma douce louve. Mon amour, arrêterais-tu de tourner autour de moi, un jour ? Ma belle partenaire de toujours, te déciderais-tu à rester calme ? Je soupirai, la laissant s'exprimer. Elle était tout aussi mal à l'aise que moi et je ne pouvais pas lui en vouloir. Je ne l'avais pas habituée à tout ce monde et mon stress ne devait pas aider. Excuses-moi, ma douce … je n'arrive pas à me contrôler … je n'y arriverais sûrement jamais … M'enfin ! J'essaie ! Avec énormément de mal.

Je pliai mes doigts, allant entailler lentement ma paume, créant des sortes de plaies profondes aussi épaisses que mes ongles sur la chair. La douleur, malgré le fait qu'elle me donne envie de crier à m'en arracher les cordes vocales, me détendait. Je me mordis la lèvre, voulant que la douleur soit à deux endroits différents pour ne pas trop me blesser. Masochiste, vous dites ? Oh, oui, je l'étais. Je n'avais jamais cessé de l'être. J'avais toujours été ainsi. En plus d'être schizophrène. Vous imaginez, je suis donc folle, bonne à enfermer. Rapidement. Mais mon statut de reine empêche tout. Eh bien oui. Vous ne pouvez ni m'enfermer, ni me réduire au silence par la mort. M'enfin, nous ne sommes pas là pour parler de mort, ceci dit.

Un nouveau soupir s'échappa de ma gorge, s'échappant lentement par mes narines. Dans ma tête, tout était fouillis, je m'activai à la tâche de repoussement de mon « moi méchant ». Cette drôle de personne allait sûrement vouloir foutre le souk ici, alors qu'il l'était déjà bien mit. Et … ses envies meurtrières me surpasseraient très vite. J'avais déjà constamment envie de tuer tout le monde, c'était bien assez, je pense. Car oui, même si je paraissais bien stressée par rapport au monde qui se trouvait là, à leurs cris et à tout le reste, j'avais surtout envie de massacrer quelques têtes. Qui ne rêverait pas de tuer des personnes en plein milieu de la foule ? Personne, évidemment. Tout le monde aimerait ça. Énormément. Enfin … c'était mon cas.

Ainsi, la folie naissait en moi, me faisant sourire sadiquement, mon visage montrant cependant un air heureux sur mon visage, transformant doucement mon actuel sadisme en une douceur menteuse. Puis, une voix, sortie d'on ne sait où, vint percuter mes oreilles. Le micro … quelle mauvaise invention. Je maintins un sursaut, mon « petit moi » se mettant à hurler comme un taré dans mon esprit. Vache, méchante et discrète, je lui lâchai un simple juron pour qu'il se taise, tandis que, à l'extérieur de ma tête, les cris revinrent. Tout le monde se remit à grogner, à huer.

Cachant délicatement mon air perdu, je me contentai de hausser les épaules. Qu'est-ce qu'il avait dit ? Où était le problème ? Me concentrant sur les pensées de Pallaë, je me rendis compte qu'en fait, c'était à cause de « l'absence » du roi de Malronce sur l'estrade, que tout le monde râlait. Roh, comment cela pouvait-il partir en polémique pour un tel gamin ? S'il était trop bête et trop peureux pour venir et se montrer, tant pis pour lui, il n'était pas nécessaire d'en faire un pâté ! Tss !

Je soupirai. Mais quels enfants, ces gens ! Intérieurement, je pétai réellement mon câble, mes ongles perçant de plus en plus ma peau, allant titiller lentement le sang qui s'écoula sur mes doigts, tombant lentement par terre, par petites gouttes à moitié invisibles.

La morsure que je me faisais devint elle aussi plus vive, plus dangereuse, perçant lentement la peau, laissant l'hémoglobine s'écouler le long de ma gorge à chaque fois que j'avalai ma salive. Cette sensation si légère, si parfaite, m'enveloppait lentement, me transportant dans mon monde, cet endroit où seule Pallaë pouvait entrer. Ce paradis secret dans lequel j'étais bien. Tout en étant consciente. Je regardai le monde avec des yeux légèrement perdus, montrant bien que je ne suivais plus rien à la conversation.

Puis je repensai à ma louve, que j'avais quittée, face à tout ce monde. Je me ressaisis, lui envoyant une bonne partie de mon affection par voie télépathique, ajoutant, dans la discrétion la plus totale, nos esprits étant les seuls à entendre cela, une remarque douce et pourtant pleine de sens.

    Ma Pallaë … je me sens mal … pourquoi ? J'ai envie de tuer tout le monde … de retrouver ce calme, que nous avions encore il y a peu, entre nos quatre murs de chambre, à Palauwë … mon amour … j'ai tellement de mal à rester en cette Terre où chaque cri m'exaspère … Que ça se finisse. Vite. C'est un trop gros supplice.


Oui. Que l'on me sorte de ce calvaire, je m'y sens trop mal. Vraiment trop mal.
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Alice E. Green
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Alice E. Green


Cochon
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MessageSujet: Re: [RP commun/Ouverture de Jiyuu] Réunion des dirigeants en public devant l'entrée du Palais d'Arkhmein.   [RP commun/Ouverture de Jiyuu] Réunion des dirigeants en public devant l'entrée du Palais d'Arkhmein. EmptyVen 3 Déc - 18:32

"Tu penses, Eyolan, que c'est une bonne idée?"

"Pourquoi cette question Alice?"

J'étais sur la route pour me rendre à Arkhmein, pour notre rassemblement. Dans ma diligence personnelle, je réfléchissais. Eyolan, comme toujours, s'enroulait autour de moi. C'était relaxant, agréable, presque un mouvement naturel. Nous avancions lentement vers notre destination. Des rayons de soleil perçaient à travers les rideaux, ce qui baignait la diligence d'une douce lumière. J'avais mit une robe avec des reflets verts et de la dentelle. Par dessus, je portais une cape vert sombre dont j'avais relevé la capuche.

"Nous serons tous là, La Reine de Palauwë, le Roi de Malronce et nous. Il y a des risques."

"Il y a toujours des risques..."

"Oui, mais là, c'est différent, il y aura la foule."

"Ma chère Alice, tu n'as jamais eut peur de la foule. Pourquoi cette crainte soudaine? Quand tu vas aux enterrements ou aux mariages, il y a toujours foule."

"Certes, mais cette fois, la foule sera composée des quatre pays. Imagines si un révolutionnaire s'y trouvait et qu'il tentait de nous assassiner, nous, les dirigeants!"

Il y eut un instant de silence dans ma tête. Puis, Eyloan me répondit :


"Il y a du vrai dans ce que tu dis. Mais n'oublies pas que tu as un garde du corps qui serait prêt à donner sa vie pour toi."

C'est vrai, il avait raison. Je regardais mon garde du corps qui était assit en face de moi. Il me regarda, je lui souriais. Bien sûr, il n'avait rien entendu de notre conversation, qui était télépathique. Nous arrivâmes et nous arrêtâmes. Je descendais de la diligence. Devant moi, l'estrade sur laquelle nous nous tiendrons pendant la réunion. En face, une foule dense, se pressant devant l'estrade. Eyolan, toujours sur mes épaules, je montais pour me joindre aux autres. Il y eut quelques cris d'admiration, je n'y fis pas attention. Un home encapuchonné s'avança. Je crus tout d'abord qu'il s'agissait du roi de Malronce avant qu'il ne parle.

"L'imbécile! Pourquoi ne se montre-t-il pas?"

"C'est son choix. S'il ne veux pas se montrer, on ne peut l'y obliger..."

Des cris et des soupirs de déception de firent entendre. Certains donnaient des coups dans le vide pour se débarrasser de leur colère. Les plus affectés étaient ceux de Malronce. J'aperçus quelques filles désespérées, ce qui me fit sourire.

"Même, je trouve cela parfaitement immature!"

J'observai le foule. Tous les âges, de jeunes enfants au premier rang, des adultes (sûrement les parents) derrière. Sur quasiment tous les visages, je percevais une pointe de déception due à la dernière annonce. Tous auraient espérer voir, ou même apercevoir, le Roi rien qu'une fois. Pour ma part, je le trouvais ridicule. Pourquoi ce choix de sa part? Je passais mon temps à me montrer à mon peuple et je n'en étais pas morte! Mon regard s'arrêta sur un jeune homme blond, qui semblait vouloir passer inaperçu. Je fus intriguée et le regardais avec insistance. Il avait des yeux verts émeraudes. Ce curieux personnage ne semblait pas regarder la réunion de la même manière que les autres. Il n'avait pas réagit lors de l'annonce. Il paraissait au courant. Ce pourrait-il que ce soit... Non, ce n'était pas possible. Mon garde se plaça derrière moi, prêt à agir au moindre problème. Je n'aimais pas réellement cette idée... Eyolan et moi étions assez entrainés pour nous défendre seuls. Bien que la foule ne me gêna pas, je sentais la tension en moi monter
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Ryo Kurogane
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Ryo Kurogane


Cochon
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MessageSujet: Re: [RP commun/Ouverture de Jiyuu] Réunion des dirigeants en public devant l'entrée du Palais d'Arkhmein.   [RP commun/Ouverture de Jiyuu] Réunion des dirigeants en public devant l'entrée du Palais d'Arkhmein. EmptySam 4 Déc - 17:07

La réunion semblait se passer plutôt bien. J’observai l’arrivée des dirigeants et leur mise à leur aise. Je regardai également avec attention leur réaction de ceux-là à ce que j’avais fais annoncer dans le micro par mon précepteur. La jeune reine de Palauwë, que je trouvais très belle, semblait ne pas être trop bien. Crispée, elle parlais a voix basse avec sa louve, et je sentais au fond de moi que ce genre de tension intérieur ne provoquerait rien de bon.

Je tournai la tête pour adresser un regard maintenant à la charmante reine de Zepyur. Elle, elle ne fit qu’arquer un sourcil et prendre un air supérieur. Pff…elle doit surement me prendre pour quelqu’un d’immature. Mais qui puis-je ? Je n’ai pas le choix. Non, je suis piégé, pris au piège entre cette folle envie de trahir mon serment et ma peur. Je ne suis qu’un froussard.

Le grand serpent de la reine de Zepyur me fit un peu sursauté. Sa langue sifflant cet horrible son me perturbait et je pris une grande inspiration pour me calmer. La sérénité revenue, je me concentrai sur le déroulement, pour l’instant sans incidents.

Au fond de moi, j’aurais bien aimé les rencontrer, les dirigeantes. Même si a l’extérieur, elles avaient l’air douces et fragiles, a l’intérieur se cachaient surement des guerrières de haut niveau. A vrai dire, je pourrais me vanter moi-même de mes nombreuses capacités et de mon excellent niveau de pouvoir. Or, je déteste m’en servir en public, j’ai peur au fond de moi-même de m’avouer tant de responsabilités. Dirigé un pays, être célèbre et reconnu pour un titre. Je ne veux pas ça moi ! je veux être reconnu pour mes actes ! en tant que citoyen !

Pour le moment, j’étais rassuré, tout ce passait bien et je veillais depuis la foule. Les 3 personnes dont les deux reines et mon représentant, annoncèrent vite fait leur idée et le public regardaient avec attention, hochant la tête par moment pour adhérer a des propositions communes. Je souris, rien de ce que je présentait de mauvais ne se passait.

Jusqu’à qu’un fou, qui n’aurait jamais du se manifester, pris d’un élan de rage sauta sur l’estrade armé d’un énorme fusil. Une arme de destruction assez balèze en tous les cas. Je fronçai les sourcils, quelques personnes crièrent et une légère bousculade se mit en place. Pourtant la moitié des personnes restaient ahuris devant le spectacle, attendant sûrement la réaction des dirigeants. Le peuple de Palauwë encourageait sa reine à se défendre tendis que d’autres soutenait le forcené. Le peuple de Zepyur ne disait mot, semblant avoir une totale confiance en leur reine. Quand a mon peuple, il semblait me réclamer, espérant une seconde fois une apparition de ma part. Je soupirai. Avec Marcus, mon précepteur et les deux dirigeantes, on allait vite régler son compte à l’autre barge.

Pour moi, je m’attribuai le rôle de calmer la foule en cas de force majeur. Et comme une capuche ornait ma discrétion, je pourrais me faufiler encore une fois, comme un lâche.L’homme, au lourd passé psychiatrique, je présume, sortit de dessous sa veste un sifflet. Il souffla dedans, provocant alors un bruit des plus désagréables à faire subir à nos pauvres oreilles et quelques hommes apparurent. Un attrapa par derrière la reine Alice, plaçant un couteau sous sa gorge, un autre vint attraper par les cheveux l’impressionnante reine Maëlly et un troisième s’approcha de Marcus pour le menacer également avec une arme en métal tranchante placée contre sa nuque.

Je m’affolai. D’autres hommes arrivèrent et se faufilèrent parmi la foule, bloquant le peuple a devoir rester spectateur. J’attendais une quelconque réaction des reines. Des filles crièrent, maltraitées, une se jeta contre moi, je pus la rattraper de justesse avant qu’elle ne heurte le sol. Les habitants venus des 4 pays se tenaient donc tranquilles. Plusieurs hommes armés bouchaient les « trous de sorties » et personne ne pouvaient s’échapper, exceptés les petits enfants maigres et habitués a se faufiler pendant leur pillage prenant pour cause leur pauvreté.
Pendant que les 3 baraqués maintenaient les dirigeantes et Marcus. Je criai, en panique.

« Mais réagissez bon sang !!! »

Je serrai les poings, mon visage se déformant dans l’impatience et le manque de confiance. J’étais pourtant sur que quelque chose allait se passer. Cependant, ce pressentiment m’étais assez mauvais. Je veux dire, je craignais que quelque chose d’inattendu se passe. J’espérais que ces brutes soient calmés et maitrisés. Marcus me regardait de temps à autre, m’expliquant par le regard de ne pas intervenir maintenant. Les animaux des chasseresses à couronne semblait avoir été capturés par un des malfrats. La louve avait été laissé en liberté mais un homme en noir la tenait, je souris, il n'allait surement pas faire long feu et le serpent avait réussi a s’échapper de sa prison métallique. Celui qui avait soi-disant enfermé la bête semblait être comme moi, n’aimant pas ce genre d’animal rampant.

Ma respiration devint erronée, comme si le vent glacial avait fait exprès d’attaquer mes bronches pour se venger de ma lâcheté. J’avais peur pour les reines qui mettaient du temps a réagir. Même si le temps était au ralenti car quand l’homme psychotique était monté sur l’estrade, les aiguilles de ma montre a gousset s’étaient placé exactement sur 15 : 15 or, jetant un regard furtif a celles-ci maintenant, ma montre m’affiche 15 :18.

Trois minutes, tout ce cauchemar avait débuté il y a peine trois minutes. Une goutte de sueur traversa mon front. Je me collai à mon voisin, sentant la tension monter. L’homme tira un coup de feu en l’air pour étouffer les cris de la foule. Tout cela était insupportable. Je devais réagir mais…

Mais…encore ce fichu mot qui me gâche la vie. Réagis bon sang ! allez ! Marcus me fit non de la tête alors je tournai la tête pour apercevoir quelque chose qui me frustra : le sourire fou de la reine Maëlly. On aurait dit une folle…

Je tournai la tête un court instant pour regarder l’heure. 4 minutes. Marcus demeurait immobile. L’homme pris la parole et annonça.

« Vive l’anarchie ! »

tss. Abruti. Tu fonces droit vers la mort. 5 minutes. Qui va réagir ? Alice, Maëlly, Marcus? Vais-je devoir me montrer? Et que va éprouver la foule quand elle découvrira la vraie nature des dirigeants.

« allez crever bande de fouteurs de merde… »
Et ce fut mon dernier murmure avant que quelqu’un se décide enfin… a se bouger pour avancer les choses.
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Pallaë
    Animal de Chasseur.
    Louve de Maëlly.

Pallaë


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MessageSujet: Re: [RP commun/Ouverture de Jiyuu] Réunion des dirigeants en public devant l'entrée du Palais d'Arkhmein.   [RP commun/Ouverture de Jiyuu] Réunion des dirigeants en public devant l'entrée du Palais d'Arkhmein. EmptyDim 5 Déc - 17:58

Pallaë permit que les sentiments de sa compagne s’insinuent dans son esprit, se substituant peu à peu à ses propres émotions. Sa capacité d’empathie lui consentait d’éprouver à la première personne la détresse et l’égarement de Maëlly ; le désir d’annihilation qu’elle savait ne jamais la quitter se déversa en la louve. Pallaë se sentit gagner par l’inconfort. Une peine incommensurable l’étreignit, mêlée du ressentiment que lui inspirait cette existence qui meurtrissait si cruellement l’unique être pour lequel elle eût donné la sienne.

La jeune louve laissa refluer au loin ce flot amer, et une force sereine se propagea de son cœur à ses pensées. Elle effleura de son flanc soyeux les jambes satinées de sa douce compagne, comme pour en apaiser le frémissement, et laissa courir sa truffe luisante le long de ses doigts d’albâtre. Elle aurait fait tout ce qui était en son pouvoir afin de soulager ne serait-ce que le moins du monde la souffrance qui accablait sa partenaire.

L’espace d’un instant, Pallaë eut la certitude que la tension qui raidissait le corps de sa compagne se dissipait, puis une angoisse diffuse la submergea. Elle rompit le contact psychique et rappela sa vigilance, soudain prise d’un mal-être presque physique. Un bref regard d’entendement à Maëlly, et elle s’élança ventre à terre, provoquant autour d’elle les exclamations de surprise et les mouvements d’effroi de la foule.

Elle pressentait une catastrophe imminente, et bien qu’elle sût en son for intérieur qu’elle avait réagi trop tard, l’espoir insensé de parvenir à temps à l’estrade décuplait l’énergie de ses muscles.

Une paire de bottes de cuir noir se matérialisa dans son champ de vision. Pallaë s’avisa de l’obstacle assez tôt pour l’éviter de justesse, en effectuant un brusque écart. Elle réalisa avec stupeur qu’elle venait de faire le jeu de son assaillant en se jetant la tête la première dans un nœud coulant. Lorsqu’elle tacha de s’en libérer, celui-ci se resserra impitoyablement autour de sa gorge, lui écrasant la trachée. Pallaë leva les yeux vers l’autre extrémité de la corde, qu’une main gantée de noir empoignait fermement. Le premier homme, celui qui avait surgi devant elle pour la leurrer, la gratifia d’un coup de la pointe de sa botte.

« On t’a eue, sale bête, hé ? »


Pallaë ne laissa pas échapper une plainte. Son attention était accaparée par la scène qui se déroulait à présent sur la tribune. Un homme d’âge indéterminable avait bondi sur les planches et menaçait la foule avec une arme à feu de dimensions impressionnantes. Un sourire dément étirait ses lèvres craquelées, sur lesquelles il passa à plusieurs reprises une langue brunâtre, avant d’y intercaler le bec d’un sifflet métallique, dans lequel il souffla tout l’air de ses poumons.

Une douleur aiguë irradia dans le crâne de Pallaë, tandis que des soubresauts convulsifs ébranlaient son épine dorsale. Lorsque le bruit strident s’éteignit, la louve recouvra péniblement la lucidité.

Parmi les spectateurs terrifiés, c’était la débâcle. Des hommes en noir, ameutés par le signal de celui qui était, selon toute vraisemblance, leur leader, apparaissaient de tous cotés, bloquant les issues, acculant la foule à l’estrade, tels des chiens rassemblant un troupeau. Pallaë remarqua un jeune homme encapuchonné qui s’efforçait de contenir la vague de panique, mais elle le perdit immédiatement de vue. Le forcené, toujours debout sur l’estrade, observait la scène depuis son point de vue privilégié. De longs filets de sueur s’écoulaient le long de ses tempes. Il paraissait emphatique, plus qu’impressionné. Il dégageait une odeur fauve, qui prenait aux narines. Pallaë le vit ouvrir la bouche et cambrer le buste en arrière. Elle sut qu’il hurlait quelque chose, mais elle ne put que lire son cri sur ses lèvres :

« Vive l’anarchie ! »


Ce n’est qu’alors que Pallaë réalisa avoir perdu l’ouïe.

C’est un désastre.

Aiguillonnée par le désespoir, la louve fit appel à toutes ses forces restantes. Cela lui fut pénible, l’oxygène commençant à lui manquer à cause du nœud qui avait réduit sa trachée à une fente étroite.

D’un bond, elle fondit sur son geôlier et referma les mâchoires sur son poignet. Pris de court, la truand relâcha sa prise sur la corde, en glapissant de douleur. Cet instant fut suffisant à Pallaë pour reconquérir sa liberté. Sans un regard en arrière, elle reprit sa course, cette fois en sens inverse : il lui fallait rejoindre Maëlly aussi vite que possible.
Ses membres lui paraissaient lourds, son équilibre était incertain, et elle trébuchait à chaque enjambée.

Comme je le craignais.

Son cerveau avait été endommagé par les ultrasons. Elle n’aurait pas su évaluer l’importance des dégâts qu’il avait subis. Son esprit était embrumé ; la carence d’oxygène l’affaiblissait considérablement. La corde qui enserrait toujours son cou trainait derrière elle, ses pattes s'y empêtraient.

Pallaë savait qu’elle ne pouvait pas perdre connaissance, pas encore, pas avant de s’être assurée que Maëlly était saine et sauve. L’enchevêtrement de jambes au milieu duquel elle évoluait laissa place à un cercle découvert d’une vingtaine de mètres de diamètre dont le pourtour était délimité par les otages massés autour de l’estrade.

Pallaë les aperçut enfin, à quelques pas de celle-ci : les deux reines et l’homme de paille du Roi de Malronce se trouvaient dans une situation très inconfortable. Mais le regard de la louve n’était que pour Maëlly. La jeune femme avait été immobilisée, sa superbe chevelure d’encre fermement agrippée par les doigts noueux d’un anarchiste. Un sourire extatique transfigurait son visage. Pallaë ne savait que trop bien ce que cette expression signifiait.

Dans un ultime effort, elle s’élança une dernière fois. Chacun de ses bonds diminuait la distance qui la séparait encore de son aimée. Elle pensa l’avoir rejointe.

Puis une secousse d’une violence inouïe la fit piler, tandis qu’une brûlure lancinante lui dévorait le flanc. Un flot de sang noir jaillit de sa gueule, allant se mêler à la mare sombre qui s’étendait à vue d’œil entre ses pattes. Elle s’affaissa pesamment aux pieds de Maëlly, maculant son pelage argenté de son propre fluide vital.

Un désastre…


Elle eut encore la lucidité de s’étonner de ne pas avoir entendu le coupe de feu, avant de se rappeler qu’elle avait perdu la totalité de ses facultés auditives. Elle voulut tourner la tète vers Maëlly, mais son corps ne la secondait plus. Elle y parvint enfin, dans un effort de volonté titanesque. Les battements de son cœur s’intensifièrent, faisant jaillir de nouveau le sang de sa blessure béante.

A travers le brouillard qui offusquait sa vision, Pallaë ne pouvait discerner l’expression qu’affichait le visage de son unique amour.

Elle n’essaya pas de retenir sa conscience qui s’échappait, s’attardant au-dessus de sa tète, flottant dans l’atmosphère environnante, avant de se dissoudre comme de la fumée.

Peu à peu, des ténèbres brumeuses obscurcirent sa vision, jusqu’à engloutir le visage de Maëlly.

Et enfin, la nuit fut maîtresse.


Dernière édition par Pallaë le Mer 19 Jan - 21:07, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: [RP commun/Ouverture de Jiyuu] Réunion des dirigeants en public devant l'entrée du Palais d'Arkhmein.   [RP commun/Ouverture de Jiyuu] Réunion des dirigeants en public devant l'entrée du Palais d'Arkhmein. EmptyDim 5 Déc - 19:07

Quels sont ces cris affolés qui me parviennent et nuisent à mon esprit ? Ces jurons et râlements qui explosaient mes tympans ? Ces simples cris de peur suffisaient à me faire perdre le contrôle. J'étais déjà plus que mal … mais d'entendre tout ça venir à moi me rendait encore plus folle. De là, je me demandai encore ce que je faisais là, pourquoi ce calvaire m'était infligé. Mes sens en alerte, je ne sentis pas réellement l'odeur du massacre. La peur de toutes ces personnes incapables de lever le petit doigt me triturait les méninges. Cela m'agaçait. Mon envie de tuer chaque personne ici présente une par une monta au seuil maximal, je ne savais plus où je devais poser mes yeux. Ma concentration se levant, je vis ma main pleine de sang me narguer. Mes yeux s'embuèrent, tandis qu'un imbécile vint sauter sur l'estrade, sans grâce aucune, provoquant un tintamarre fou, tel celui qu'un mammouth blessé aurait fait. Mon regard se tourna vers lui, plein de mépris. Je soupirai et ne le quittai pas des yeux.

Un sifflet vint se placer entre ses lèvres et faire retentir un vacarme sans précédent. De là, je me bouchai vivement les oreilles, les cachant de mes mains frêles. Je n'eus pas même le temps de me déplacer qu'un homme vint me prendre par les cheveux. Je ne pouvais pas bouger, craignant qu'il ne me fasse quoi que ce soit de dangereux. Allais-je mourir ? Peut-être bien. Dans tous les cas, je n'avais pas peur. Mourir ici ? Pourquoi pas. Mais je n'allais pas mourir comme une imbécile lâche qui n'aurait rien fait. Pas comme cet idiot de roi de Malronce qui ne levait même pas le petit doigt. D'ailleurs, je notai dans mon esprit de lui régler son compte, à celui-là.

De nouveaux cris de panique montèrent parmi la foule, mettant mon esprit à rude épreuve, ma folie prenant une sacrée claque dans la figure, me forçant à me mordre les lèvres pour éviter de tous les tuer. Je les regardai, toujours aussi pleine de mépris, un son strident s'échappant d'entre mes lèvres.

    Fermez vos gueules !! Au lieu de hurler comme des cons face à la mort, fermez la ! Nous ne pourrons rien faire si vos cris affolés nous empêchent de nous concentrer ! Alors vous la mettez en veilleuse !!


Je soupirai face à leur peur qui, malgré le fait qu'elle soit toujours si présente, devienne plus muette. Face à cela, j'étais tout de même soulagée. Mais tout ne faisait que commencer, malheureusement pour moi. Effectivement, au loin, je vis plusieurs hommes s'attaquer à Pallaë. Ils lui mirent une corde sous la gorge, serrant, réduisant sa trachée à l'état de charpie. Je fus plus que surprise, mon cœur battant la chamade, plus que jamais. Je regardai autour de moi, en alerte. J'avais peur. Plus peur que jamais. Leurs jurons et leur façon de lui parler fit grimper ma folie au point maximal. Cette fois-ci, ils étaient tous finis … m'arrêter serait quasiment impossible.

Mais le pire fut à venir … un coup de feu retentit et je remarquai ma louve s'affaisser sur le sol. Violemment, je gigotai, l'emprise de l'homme se resserrant sur ma tignasse, tandis qu'un cri s'échappa de ma gorge, sa puissance étant telle qu'il aurait pu, à lui seul, me briser les cordes vocales.

    Paaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaallaaaaaaaaaaaaaaaaaaëëëëëëëëëëë !!


Je la regardai faiblement baigner dans son sang, mon corps devenant plus fort que jamais. Je me retournai et regardai le salaud qui m'avait empêchée de bouger pour la sauver. Un air meurtrier posé sur mes lèvres, je le regardai droit dans les yeux. Il me fit un sourire à moitié innocent, projetant toute la peur qu'il ressentait à ce moment là. J'attrapai son bras et le regardai droit dans les yeux, serrant mon emprise, traversant sa chair avec mes ongles, les y logeant avec un sourire plus que sadique. Il hurla, tandis que je pénétrai son bras encore plus profondément, allant côtoyer ses veines. Je le regardai avec un air hautain et méchant, alors qu'il me suppliait d'arrêter.

    Alors, saloperie, tu m'as empêché de la sauver ? Tu m'as soumise à la souffrance de voir la personne que j'aime le plus au monde souffrir, aux portes de la mort ? Tu crois vraiment que ça va rester impuni ? Moi, j'en doute énormément, tu vois …


Je baissai la tête, prise d'un rire nerveux et machiavélique, perçant un autre endroit de son bras avec ma main, attrapant une flèche avec celle qui était libre, la lui plantant dans le ventre, remontant le long de son torse pour finalement l'ôter avec une violence inouïe. J'étais plus folle que jamais, la frénésie en moi était devenue plus marquée et dangereuse que toutes les fois où elle s'était manifestée. Je semblais beaucoup plus folle, pire qu'une personne ayant exercé le métier de tueur pendant plusieurs années. Je le regardai tomber contre terre, baignant dans une mare de sang qui était sienne, avec toujours ce même sourire qui animait mon visage. Je le lâchai et me retournai.

    Brûles en enfer. Et que la mort te dévore, au point où même ton esprit voudra que tout s'arrête … et vite …


Je courus vers la louve qui se trouvait à terre, lui caressait le pelage, la mettant sur mes genoux, regardant les autres avec un air plus meurtrier et haineux que jamais. Je les méprisais, tous. Et dans le silence imposé par ma fureur, je hurlai de nouveau.

    Et vous ?! Pauvres types ! Vous n'auriez pas pu faire ne serait-ce qu'un geste pour empêcher ça ?! Êtes-vous aussi cons et faibles que ça ?! Et toi, cher petit Roi de Malronce, j'espère que tu te mords les doigts à en découvrir ta chair, de ne pas avoir levé le petit doigt ! J'espère que toi aussi, tu mourras parmi ces connards qui sèment la pagaille parmi nous ! J'espère que tu brûleras parmi les enfers ! Sale type lâche et détestable !


La haine que j'éprouvais entre les gens devint plus forte. Je caressai Pallaë de manière lente, des larmes roulant sur mes joues. Allait-elle mourir ? Si oui, je la suivrais … cela me permettrait de sortir de ce lieu invivable. Je ne pouvais pas vivre sans elle, c'était tout bonnement impossible. Je ne pouvais pas survivre sans elle. Non … Pallaë … Je me collai contre elle, lâchant toutes les larmes de mon corps, laissant mes sentiments s'éparpiller dans ma tête, serrant la louve, cherchant à la garder contre moi, voulant qu'elle revienne à elle.

    Pallaë … reviens à toi … je t'en supplie … reviens … réveilles toi … ne me dis pas que tu n'entends pas le son de ma voix dans ton esprit … moi seule peux y accéder … et je sais qu'en ce lieu, tu ne peux pas ne pas m'entendre … Pallaë, mon amour, reviens à toi …


Ma respiration devint saccadée, tandis que les larmes affluaient. Je ne pouvais plus rien faire ? J'espérais que la mort ne soit pas encore venue jouer avec l'une d'entre nous deux … J'avais plus que peur, dans le fond … cette réunion était la pire réunion que j'avais vue de ma vie. Je n'arrivais plus à parler, mon souffle était court … et je me sentais plus faible que jamais …
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Alice E. Green
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MessageSujet: Re: [RP commun/Ouverture de Jiyuu] Réunion des dirigeants en public devant l'entrée du Palais d'Arkhmein.   [RP commun/Ouverture de Jiyuu] Réunion des dirigeants en public devant l'entrée du Palais d'Arkhmein. EmptyLun 20 Déc - 11:27

Voilà qu'un dingue montait sur l'estrade! Il fut vite rejoint par ses acolytes. Nous voici donc dans de beaux draps! Un groupe de révolutionnaire! c'était pire que je ne l'avais imaginé... À partir de ce moment, tout se passa très vite. Avant que je n'ai pu faire un geste, l'un des hommes arriva par derrière et transperça de sa lame, le corps de mon garde du corps. Je poussais un cri horrifié, je savais que c'était une mauvaise idée de l'amener. Eyolan se détache de moi pour foncer sur l'homme, mais un autre le saisit et le jeta dans une cage. Réagissant au quart de tour, le premier malfrat m'attrapa par derrière et me posa un couteau sous la gorge. Je ne savais pas quoi faire... Je ne savais pas comment réagir! Je voyais la foule. D'autres hommes s'y trouvaient pour empêcher les gens de partir. Je me mis à réfléchir à toute vitesse. Le bandit qui c'était montré en premier et qui avait prit le parole devant tout le monde devait être le "chef". Il suffisait de l'éliminer pour que tous les autres s'arrêtent et perdent confiance. Je l'aurais liquidé en moins de deux si un homme ne tenait pas un couteau sous ma gorge. Je contactais mentalement Eyolan afin de lui transmettre mon raisonnement. Je m'aperçut qu'il cherchait un moyen pour échapper à son ravisseur. Il se faufila habilement entre les barreaux de sa cage sous le regard apeuré du bandit.

En regardant autour de moi, je vit que la Reine de Palauwë avait, elle aussi, quelques difficultés. Sa louve était également en mauvaise posture. D'autres hommes la maltraitaient, ce qui me donnait un haut le cœur. Je déteste que l'on fasse du mal aux animaux! Soudain, le bandit qui me tenait se raidit et me lâcha. Eyolan, ayant échappé à son ravisseur, s'était enroulé autour de ses pieds. Profitant de l'occasion, je saisit mon poignard et lui plantait dans le cœur. Mon fidèle allié alla s'occuper de son ravisseur. Il grimpa doucement sur lui en l'immobilisant. Lentement, il enroulait ses anneaux autour du corps du pauvre homme jusqu'à ce que sa tête se trouve juste en face de la sienne. Sachant ce qu'il allait faire, je me retournais et me dirigeait vers "chef".

"Tu aurais pu t'abstenir..." glissais-je mentalement à Eyolan.

Quelques cris d'horreur et de dégout se firent entendre lorsque mon fidèle serpent ouvrit une grande gueule et commença à engloutir son ravisseur, devenu victime (ou plutôt diner...). Il descendait en l'avalant aussi lentement qu'il avait été en montant.

"J'avais faim..."

Je ri intérieurement. Je le reconnaissait bien là... Je pris mon poignard et le plaçait sous la gorge du dirigeant de la rébellion. J'étais vraiment et méchamment en colère! J'appuyais mon arme sur sa peau, en y faisant une légère entaille. Pour que cette rébellion cesse, il fallait que je le supprime. Pour que le poisson cesse de gigoter, il faut lui couper la tête... Et être obligée de faire cela ma remplissait de rage! Je le regardai, les larmes aux yeux.

-Vous êtes fier de vous?! Vous nous obligez à nous battre, à vous supprimer! Je hais les gens comme vous! Vous...(ma voix se serra) Vous prônez l'anarchie alors que nous autres faisons tout pour vous donner une belle vie! (je me remis à crier) Nous allons même jusqu'à organiser des réunions en public afin que vous ne soyez pas écartés de nos décisions et c'est comme cela que vous nous remerciez?!

Dans un excès de rage, je lui donnais un coup de poignard qui le décapita. J'étais essoufflée, mais restais fière. Je regardais ensuite la foule.

-Et vous, Roi de Malronce, vous êtes réellement décidés à rester caché quoi qu'il arrive?! Même dans des situations pareilles, vous préférez garder votre anonymat! Je vous trouve méprisable!

Aussi longtemps que je parlais, je jetais souvent des regard au jeune homme blond encapuchonné qui m'avait marqué tout à l'heure. J'allais près de le Reine Maëlly et de sa louve Pallaë. Celle-ci était à terre et sa maitresse n'avait franchement pas l'air contente. J'avoue qu'elle me faisait peur. Je posait une main sur son épaule et l'encourageais :

-Ne vous inquiétez pas, ça va aller, vous verrez.

Spoiler:
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MessageSujet: Re: [RP commun/Ouverture de Jiyuu] Réunion des dirigeants en public devant l'entrée du Palais d'Arkhmein.   [RP commun/Ouverture de Jiyuu] Réunion des dirigeants en public devant l'entrée du Palais d'Arkhmein. EmptyMar 28 Déc - 12:07

J’étais seul. Enfin, seul, oui, seul. Entouré mais seul. Je ne pouvais pas me tourner vers quelqu’un et lui demander de m’aider. Ce serait vraiment pathétique. Enfin, plus que maintenant. Car, oui, je dois me l’avouer, je fais pitié. La peur me ronge, la culpabilité me fait douter et enfin le manque de confiance en moi me rends faible. Je crois qu’a ce moment la, j’aurais voulu enlever mon masque et crier a tous qui j’étais. J’aurais aimé être pris entre les pierres qu’on me jetterait et les compliments qu’on m’affublerait. Mais tout cela anéantirait les principes que j’aurais amassé depuis la mort de mon père adoptif et la haine qui s’en est développée.

Je regardais, impuissant les deux reines, prises au sort de ce groupe d’anarchistes. J’avais bien envie de les brûler vifs. Mais contenons cette colère, oui contenons la. A peine ai-je adresser un regard a la reine de Palauwë qui semblait, inconsciemment, grâce a sa louve, dans un piteux état, qu’elle réussit à vaincre son ravisseur. Elle le blessa mortellement et se mit à genoux, portant Pallaë, implorant quelqu’un d’aider sa compagne, me maudissant, moi et mon immaturité. Je pensais tout simplement que la folie accompagnait son désespoir, pas seul responsable de cet acte.

Je stressais, pour la louve. Pourtant, a l’extérieur, je cachais au maximum tout ce stress, pour ne pas paraitre ce que je devrais être. Je tournai mon regard vers la reine de Zepyur, la magnifique Alice. Après une petite scène de panique vint se tourner celle de la riposte. Elle réussit a se débarrasser de ce grossier personnage d’un coup mortel. Il s’effondra. Je souris, amusé par ce retournement de situation, mais une expression de dégout prit possession de mon visage a la vu de l’affreux Eyolan qui avala ce dernier. Nan mais quelle horreur !!

Je crois même que je n’étais pas le seul a être dégouté. Elle s’approcha de celui qui était être le chef et lui régla également son compte. Je vis sa tête atterrir sur l’estrade, dégringolant dans un bain d’hémoglobine qui me fit frissonner. La reine me fixait, toujours. Je ne savais pourquoi mais j’avais attiré son attention. Par habitude, je ne lâchais jamais le regard. Ces yeux étaient verts, comme les miens. Mais plus doux. Ces deux verts se mélangeaient, créant à leur tour une lueur verdâtre. Cette lueur fut le contact et notre échange. Mais lequel, je ne sais pas. Honteux de ma conduite, surtout qu’elle me parlait et m’accablait, encore une fois, on accusait cette immaturité, je détournai le regard, brisant le contact.

Puis tandis que la mort du chef anarchiste provoqua un scandale, un mouvement de foule se déclencha. Plutôt léger. Un type, blessé par la louve de la reine Maëlly, s’approcha par derrière de Marcus, mon représentant, maitre et prédécesseur pour le poignarder. Je poussai un cri d’horreur, surtout que je voyais une once de psychopathie sur son visage. Et Marcus ne semblait pas le remarquer. Tout alla si vite ! L’homme déjà a moitié blessé par Pallaë fut achever par mes flammes et brula vif, très rapidement et se consuma entièrement, sous les yeux de Marcus, enfin retourné, interpellé par ses hurlements désespérés.

Je soupirai de soulagement. Mais cet acte, bien que traumatisant et peut-être imprudent, provoqua un autre mouvement de foule, plus violent. Je n’aimais pas être collé aux gens. On me poussait, me donnait des coups de coude, de dos, de pieds. Je commençais à étouffer. Ma vue se troubla. Je ne voyais plus que Marcus, regardant les cendres s’échapper du corps consumé, la reine Alice, me regardant avec cette curiosité inquiétante et la reine Maëlly, a genoux, tenant sa louve, blessée.

C’est étouffant, étouffé par les personnes autour de moi. Une barrière de feu les fit reculer, me séparant d’eux. Elle formait une sorte d’arc de cercle à un mètre de l’estrade. Je me retournais, affolé par cet acte provoqué par l’agonie d’un agoraphobe. Que je suis. Un regard suppliant fut adressé a Marcus qui fut ensuite croisé avec les yeux verts de sa majesté Alice. Je la regardai, faisant semblant de ne pas comprendre ce qui se passait. Puis d’un mouvement rapide et furtif, je remis ma capuche bien proprement. Et d’un mot :

« Mary ! »


Je partis vers la foule, annulant les flammes, vu que celles-ci semblaient avoir calmé les civils. Une jeune fille sortit de la foule, montant sur l’estrade, s’approchant de Maëlly et de la louve. Elle montra d’abord de la timidité puis osa sourire gentiment. Puis voyant que tout cela n’avait aucune importance sur l’état de la reine, elle s’accroupit.


« Je suis la meilleure clerc de mon pays…Je peux soigner votre louve ? »

Elle mit une main sur son pelage et le caressa doucement, laissant à Maëlly le devoir de la tenir, de ses bras rassurer l’animal. Une petite lumière se dégagea de ses mains et ses yeux se fermèrent pour augmenter la concentration. Au bout de dix minutes, la jeune fille, épuisée mais contente d’elle recula pour laisser respirer la louve. Je soupirai encore une fois de soulagement, a nouveau mélangé parmi tout ces gens qui soit me méprisaient ou au contraire, m’adulaient. Même si je doute vouloir que leur frénésie amoureuse vienne ravager mon visage…d’une magnifique banalité.
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MessageSujet: Re: [RP commun/Ouverture de Jiyuu] Réunion des dirigeants en public devant l'entrée du Palais d'Arkhmein.   [RP commun/Ouverture de Jiyuu] Réunion des dirigeants en public devant l'entrée du Palais d'Arkhmein. EmptyLun 17 Jan - 11:42

Pallaë s’ébattait dans une prairie dont l’unique limite était la ligne d’horizon. Les rayons d’un chaud soleil d’été caressaient son dos et ses flancs. De temps à autres, elle stoppait son trot et lançait un regard préoccupé derrière elle, pour s’assurer que Maëlly parvenait à suivre son allure.
La jeune fille qui avait noué les pans de sa robe autour de sa taille pour courir plus aisément riait, les joues vermeilles, haletante mais ravie. Ses profonds yeux d’encre s’allumaient d’éclats espiègles.
La louve sentait l’herbe haute lui chatouiller le ventre. Ses pattes lui semblaient trapues et pataudes. Elle était consciente d’être très jeune, un louveteau encore. Elle avait quatre mois et aujourd’hui était la première fois qu’elle emmenait Maëlly jusqu’à son terrain de jeux. Avec l’orgueil d’un chef d’escorte, Pallaë courait, le cœur gonflé d’importance et d’anticipation. Elle allait lui montrer la source, le vieil arbre creux, et les terriers de lapins. Ces poltrons de lapins détaleraient de tous côtés, ce serait tellement amusant !
La légère brise faisait onduler l’océan herbeux qui s’étendait à perte de vue devant elle.

« Pallaë ! Pallaë, attends-moi ! »
Maëlly lui criait ces mots, entre deux éclats de rire cristallins, mais Pallaë, toute fiévreuse qu’elle était, ne voulait pas perdre un instant.

« Pallaë ! Pallaë… »


Une décharge foudroyante lacéra les nerfs de Pallaë, éclairant un instant d'une lueur aveuglante les ténèbres insondables dans lesquelles était plongé son esprit. Une douleur atroce avait gagné chaque parcelle de son corps, comme si chacune de ses fibres était en train de se régénérer. Des détonations explosaient dans son crâne, réduisant son cerveau en débris, la laissant hébétée, incapable de raisonnement. La partie consciente de Pallaë n’était en mesure que de l’avertir de cette souffrance implacable. Au-delà de cette sensation, il n’était rien.

Cependant l’esprit de Pallaë s’obstinait à vouloir savoir : où. Où étai-t-elle ? Elle avait été tuée par le coup de feu, elle l’avait compris à l’instant même où la balle s’était fichée entre ses côtes. Pourtant son cerveau et ses terminaisons nerveuses lui signalaient des sensations physiques, et des pensées sinon lucides, du moins conscientes la traversaient.
Peu à peu, les signaux que lui envoyait son corps se firent plus précis, nombreux et diversifiés. Son côté était chaud, mouillé et visqueux, un matériau froid et dur pressait contre son ventre et son flanc. Un effluve âcre de chair carbonisée et de sang frais pénétra ses narines. Sa chair. Son sang.

« Pallaë ! »

La voix qu’elle avait cru entendre dans les limbes de son inconscience lui parvint de nouveau, mais son intonation était pressante, suppliante.

Maëlly…

Une saveur enivrante et métallique de sang envahit la bouche de Pallaë. Du sang s’échappait de sa gueule, maculait ses babines. La souffrance physique ne faisait que s’intensifier d’instant en instant, mais elle était la bienvenue car elle lui apprenait qu’elle était en vie.

Le dernier de ses sens que Pallaë recouvra fut la vue. Au premier abord, la lumière sembla embraser ses rétines, et elle dut cligner vivement les paupières. Ce fut le premier ordre qu’elle adressa à son corps, et il lui enseigna que ce dernier était, du moins en partie, apte à se mouvoir. Bien qu’un brouillard opaque noyât presque totalement son champ de vision, Pallaë put discerner deux jambes graciles de femme repliées, chastement dissimulées par la toile sobre et grossière d’une tunique.
Ces jambes ne pouvant appartenir à Maëlly, Pallaë s’évertua à cambrer le cou à la recherche de sa compagne, mais ses muscles ne la secondaient pas encore. Il lui fallut prendre son mal en patience en attendant que les talents de la jeune guérisseuse opèrent, tranquillisée par la douce odeur de Maëlly qui fluctuait dans l’air environnant.

Elle sentait son organisme retrouver peu à peu de la vigueur, reprendre le dessus. Un fourmillement diffus se propageait dans ses membres, au fur et à mesure que son fluide vital reprenait à circuler dans ses veines et ses artères. Les battements de son cœur se firent plus profonds, sa blessure se remit à saigner, mais déjà ses bords se ressoudaient sous le toucher salutaire de la jeune fille.

Il se passa de longues minutes avant que le corps de la louve ne regagne sa complète mobilité, mais en faisant appel à toute sa volonté, elle put se redresser sur ses quatre pattes.

Soudain incommodée par la proximité de la guérisseuse, Pallaë se tira en arrière, les oreilles rasant le crâne et l’expression farouche. La jeune fille recula, terrifiée, mais déjà la louve ne la daignait plus de son attention.
Les yeux fixés sur Maëlly, Pallaë ne se lassait plus de contempler le visage tant adoré. Se traînant, chancelant à chaque pas, elle se mit à la fêter avec autant de fougue que le lui consentait son corps affaibli. Plus grand que le soulagement d’être en vie était celui de la retrouver saine et sauve.

Mais bientôt ce sentiment laissa place à l’horreur. D’un regard, Pallaë balaya la place. Au milieu de l’attroupement de ceux qui, quelques heures plus tôt n’étaient qu’innocents spectateurs, des plaintes désespérées s’élevaient. Des blessés qu’on tentait d’évacuer poussaient des gémissements déchirants, des femmes se tordaient les mains à demi affaissées sur le cadavre d’un fils ou d’un fiancé. Beaucoup avaient été piétinés au moment du sauve-qui-peut général.
La Reine Alice, un poignard ensanglanté à la main, très droite, paraissait en proie à une violente lutte intérieure. A quelques pas d’elles, dans un fleuve de sang, le cadavre décapité du leader de la rébellion gisait, les membres repliés en une posture grotesque.

En ne prenant pas la juste mesure du danger qui incombait sur sa compagne, Pallaë avait failli à la protection de Maëlly. Courbant la nuque, en signe d’affliction, elle palpa mentalement le rempart qui cuirassait l’esprit de sa partenaire, afin d’y découvrir une brèche et de s’y insinuer.

Pardonne-moi d’avoir agi inconsidérément.


Alors qu’elle relevait la tête, Pallaë aperçut de nouveau parmi la foule le jeune homme encapuchonné dont elle se rappelait qu’il avait tenté de maintenir le calme parmi les spectateurs lors de l'attaque. Seul immobile, il regardait dans sa direction, sans une réaction qui eût pu trahir ses émotions.

Dans l’ombre qui estompait les traits de son visage, Pallaë distingua deux yeux exempts de la moindre once de crainte. Ils avaient l’éclat de l’émeraude.



Spoiler:
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Maëlly Lunoë
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MessageSujet: Re: [RP commun/Ouverture de Jiyuu] Réunion des dirigeants en public devant l'entrée du Palais d'Arkhmein.   [RP commun/Ouverture de Jiyuu] Réunion des dirigeants en public devant l'entrée du Palais d'Arkhmein. EmptyDim 30 Jan - 1:07

    Existe-t-il un remède miracle à la mort ? En ce monde où tout se mélange, il devrait y avoir un remède qui empêche de mourir. Ce médicament qui nous rend immortel … l'espace de quelques instants. Assez de temps pour que l'on ait le temps de dire « au revoir » à tout le monde et partir en paix. Ce serait tellement bien que cela existe … mais même en ce monde si étrange, l'on ne trouve pas cela. Alors on fait en sorte de ne pas mourir … l'on essaye, du moins. Parfois, l'on n'y parvient pas … et l'on meurt. Ainsi va la vie. Mais pas pour Pallaë. Je ne veux pas.


Je regardais autour de moi, le souffle extrêmement saccadé, le cœur battant la chamade. J'avais l'impression d'étouffer. J'avais tellement peur … c'était beaucoup trop. Vraiment. Je stressais et ma capacité à écouter les gens étaient devenues totalement inexistante. Déjà que j'avais du mal à parler avec les autres, là, cela devenait totalement impossible. J'aurais envoyé chier chaque personne voulant me dire quoi que ce soit. Malheureusement, Alice, la reine de Zepyur, n'était pas au courant de cela. Par conséquent, lorsqu'elle vint pour tenter de calmer les choses avec sa « gentillesse », je l'envoyais rapidement sur les roses … enfin … je me mis surtout à rire comme une dingue, incapable de m'arrêter. Je la regardai, toujours aussi explosée de rire, marquant mon sadisme et ma folie. Ils étaient à leur paroxysme, tandis que je finis par me calmer, continuant de la regarder.

Je ne parlais pas énormément, ne me fatiguant pas à m'exprimer pour mettre une petite aide à la compréhension sur mon rire. Si elle n'avait pas comprit, tant pis pour elle … enfin … je ne pense pas que ce soit dur de comprendre que je me foutais royalement de sa gueule et que j'avais envie de lui en coller une. « Ça ira, ça ira … » Ouais, et si son cher serpent, je lui faisais la peau ? Elle me dirait ça, aussi ? Haha … je souris, partant presque de nouveau à rire, restant pourtant silencieuse, baissant la tête, comme pour un signe lui faisant comprendre qu'elle disait n'importe quoi. Je m'exprimai quand même, ne voulant pas lui mettre un gros vent.

    Haha, très chère Alice, arrêtez de vous foutre de moi … Vous croyez vraiment que ça ira alors que ma louve baigne dans son hémoglobine et que je ne peux rien faire ?! Hahahaha !! Vous me faites bien rire, vous, les êtres naïfs. Haha ! Si Eyolan était dans la même situation, je ne donne pas cher de votre état. Maintenant, si vous voulez bien m'excuser … il faudrait que vous y réfléchissiez à deux fois avant de parler … ça éviterait de vous tourner au ridicule et de passer pour une débile, vous voyez ?


N'empêche, il faut avouer que la Alice n'avait pas tout à fait tort. Au fond du gouffre, il y avait une petite lumière. Une lumière qui aurait pu guider chaque être vivant en dehors du sentier de la mort. Cette source lumineuse qui sauverait bon nombre de personnes du sommeil éternel. Mary … c'était elle, la lumière. Une gentille fille. Adorable, vraiment, mais je n'aurais pas pu lui dire quoi que ce soit, si ce n'était « Dégages. », dans mon état actuel. Je l'aurais envoyé chier très facilement, ce pourquoi je me retenais de parler, la regardant faire. Elle était douée, même si je voyais Pallaë souffrir, je l'entendais. Mais le fait d'arriver à percevoir ses pensées me rassurait. Ma louve était vivante. Mon amour … ma lumière. Ma source de chaleur. Celle qui me permettait de rester vivante. Mon souffle d'air, ma respiration … mon oxygène, tout simplement. Sans elle, je n'étais rien. Pallaë était mon éternelle … et je ne pouvais pas vivre sans elle. C'était comme vivre sans avoir la vie en nous. Vivre avec la mort, ce lourd fardeau qui nous empêche d'être heureux … vivre en étant à moitié mort … cela m'était impossible à imaginer. C'était soit la mort à deux, soit la vie à deux. Il était ainsi, et cela n'en serait jamais autrement.

Lorsque la demoiselle eut finit son travail et que la louve revint vers moi, je me mis à sourire, de ces sourires que l'on ne voit quasiment jamais sur mon visage. Je ne ressemblais plus au monstre que j'avais été. J'étais la gamine satisfaite à qui l'on rendait sa mère ou son père. Et encore, ces êtres n'étaient pas assez importants pour exprimer l'amour que je lui portais. Je l'écoutais murmurer mon nom dans ses pensées. Cette voix … ce son si cristallin et interne … j'en eus les larmes aux yeux. Quand il s'agissait de Pallaë, j'étais sûrement trop émotive. C'était peut-être mal, je n'en savais rien. À trop l'aimer, j'en avais fini par m'oublier … ou pas ? Non … sans elle, je ne serais rien. Je ne serais plus qu'une Reine folle et sadique qui tuerait tout le monde, même ses alliés. Guerre ou non, je m'en foutrais …

Rapidement, je remerciais la demoiselle, remettant mon regard sur Pallaë, la contemplant avec tendresse. Puis elle se leva, venant vers moi, manquant de tomber de ses quatre pattes à chaque pas qu'elle faisait, pour finir par me faire la fête comme elle le pouvait. Je lui caressais le pelage, tentant de la calmer, même si je n'étais sûrement pas plus calme qu'elle, prête à lui sauter dessus et devenir folle de joie. Je restais calme, me mordant la lèvre pour ne pas « partir en cacahuète ». Je l'écoutais s'excuser, tentant de lui faire comprendre qu'elle n'était pas coupable et qu'elle ne devait pas penser ainsi.

    Doucement, ma Pallaë … et … ce n'est pas ta faute. Nous sommes toutes deux coupables … en fait, non. Ils sont coupables. Mais ils sont morts … et tout ira mieux … enfin … je l'espère. En attendant, tentons de reprendre la réunion comme au départ. Nous devions parler du couronnement du nouveau …


Coupée en plein dans mes paroles, j'entendis un homme prévenir que le roi arrivait. La foule s'était fait passer le mot et l'homme avait hurlé de toutes ses forces. J'avais bien envie de le réprimander sévèrement, mais je restais silencieuse, souriant doucement. Il avait raison, après tout. Enfin … oui, il nous rappelait que nous étions là pour cela et non pas pour autre chose. Et il avait bien raison de le faire. Je hochai la tête, complice, me mettant face à la foule, reprenant d'une voix cristalline.

    Tout d'abord, excusez-nous pour ces événements plutôt … gênants … et très … violents. Le sang a coulé. Voici de quoi nous sommes capables pour vous protéger, vous, nos peuples et aussi bien nous, vos dirigeants. Mais maintenant que tout est passé, évitez de repenser à cela. Nous devons aller de l'avant. Restez sur vos gardes, d'accord ? Mais passons ! Le futur Roi est parmi la foule, parait-il. Laissez le donc passer ! Il se doit d'être sur l'estrade, comme nous autres, n'est-ce pas ?


Les peuples hurlèrent à l'unisson. Ils crièrent leur « joie » et leur nouvel espoir. Ils pensaient à une nouvelle paix. Une ère durant laquelle ils ne seraient pas menacés. Une ère où il ne craindraient rien. Mais encore faudrait-il que leurs rêves soient possibles à réaliser, non ? Le calme précédait toujours la tempête … je suis pessimiste, n'est-ce pas ? Non, je pense juste être réaliste. L'on verra ce que nous donne le temps. Et l'on fera selon ce qu'il nous donne. Profitons encore du calme. Il le faut. Pour eux aussi bien que pour nous …

Je regardais dans la foule, voyant qu'elle se disloquait pour mettre un homme en valeur. Il avait de longs cheveux blancs. Et il était plutôt grand. Son allure me faisait penser qu'il était plus froid que moi. Mais je n'en savais rien et les apparences étaient trompeuses. Par conséquent, je me contentais de sourire, en attendant qu'il arrive.

    Et ainsi renaît l'espoir d'un monde nouveau. On les entend nous acclamer pour que tout continue dans le plus rose des mondes, alors que, pertinemment, ils savent que tout explosera tôt ou tard. L'on ne les empêchera cependant pas d'y croire. La mort n'est pas loin, mais assez pour profiter de la vie. Quand est-ce que le monde s'arrêtera de tourner ? Quand est-ce que la guerre reprendra ? Ces questions les stressent … ils ne savent pas comment les aborder. S'ils le pouvaient, ils arrêteraient tout. Et beaucoup le feraient. Peut-être que moi aussi. Je ne saurais pas le dire … mais je saurais espérer. Vouloir que la paix dure. Même si elle n'est qu'éphémère …

HRP:
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Alice E. Green
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MessageSujet: Re: [RP commun/Ouverture de Jiyuu] Réunion des dirigeants en public devant l'entrée du Palais d'Arkhmein.   [RP commun/Ouverture de Jiyuu] Réunion des dirigeants en public devant l'entrée du Palais d'Arkhmein. EmptyJeu 10 Fév - 14:59

Face à la froideur et la sècheresse de la Reine Maëlly, Je me relevais et laissais donc la place à une certaine Mary, jeune clerc prometteuse. La belle louve Pallaë se releva et sauta au cou de sa maitresse. Ce spectacle si réjouissant ne put que me faire sourire. Je trouvais cet attachement entre deux êtres si plaisant. Qu'il s'agisse d'ailleurs d'êtres humains ou d'animaux. Eyolan tournait autour de moi pour prévenir et me protéger d'éventuels dangers. Oh, Eyolan, que ferais-je sans toi? Mon fidèle ami, mon tendre protecteur. Sans toi, je serais certainement au fond de ma tombe à l'heure qu'il est... Maëlly, dans sa méchanceté, n'avait peut-être pas tout à fait tort. Je crois que si Eyolan se trouvait aussi mal en point que l'avait été Pallaë il y a quelques minutes, je ne serais sûrement plus vraiment dans mon état normal. Néanmoins, j'aurais laissé n'importe qui s'approcher pour le soigner ou tenter de me réconforter. Je le regardais avec un petit sourire. Il ne tarda pas à le remarquer et me regarda également. Sans aucune transmission de pensée, mon fidèle s'approcha de moi et grimpa sur mon corps de cette manière, qui m'était si familière et agréable, qui n'appartenait qu'à lui. Il se lova autour de ma taille et de ma poitrine pour nicher sa petite tête dure et froide, et pourtant su douce, dans le creux de mon cou.

"Moi aussi Ma chère Alice"

Pas besoin d'un mot de plus, une phrase nous suffisait. Après tout, nous étions âmes sœurs. Bien que notre connexion mentale soit importante, elle n'est pas nécessaire à ce que nous nous comprenions parfaitement. Ah Eyolan, si tu savais à quel point je tiens à toi, à quel point je t'aime. Mais tu le sais bien sûr et je sais qu'il en va de même pour toi.

Mais soudain, devant l'estrade, se dressa une énorme barrière de feu. des flammes gigantesques brûlaient devant mes yeux et me firent me crisper. Mon poignard, que je tenais par la lame me rentra dans la main. Les flammes, le feu, la chaleur, je ne pouvais plus bouger. J'étais... paralysée. J'avais peur. Eyolan, conscient de ma douleur mit sa tête près de la mienne et enroula ses anneaux autour de mon poignet pour le serrer.

"Lâche ça Alice, lâche ce couteau tout de suite! c'est un ordre tu entends?"

Reprenant mes esprits, grâce à la voix d'Eyolan, Je lâchais le poignard. Il tomba à terre avec un bruit qui résonna dans ma tête. Mon sang coula. Je pris un bandage dans les plis de ma robe pour ainsi penser ma plaie. Eyolan glissa à mon esprit :

"Quand je pense que tu ne voulais pas les prendre..."

"Écrase!"

Ce n'était pas méchant bien sûr. Les flammes se consumèrent toujours et je remarquais que le jeune homme blond encapuchonné se trouvait de mon coté des flammes. Était-il possible que... Non, impossible qu'il soit l'auteur de cet incendie, il avait l'air de ne rien comprendre.Vainquant ma peur du feu, je voulus aller l'aider, mais, avant que je n'ai pu faire quoi que ce soit, la barrière enflammée disparut, ainsi que ce jeune inconnu aux yeux émeraudes.La disparition des flammes m'avait apaisé et je me rendis compte que la foule se calmait.Certains étaient blessés, d'autres piétinés. Si ces saletés de révolutionnaires n'avaient pas eut la stupide idée de se rebeller, rien de tout cela ne serait arrivé. La louve Pallaë n'aurait pas été blessée, mon cher Eyolan et moi n'aurions pas eu à supprimer trois personnes et surtout, la foule n'aurait personne à pleurer. Je déteste ces anarchistes!!!

Mais, à ce moment là, nous oubliions ce pourquoi nous étions venus, ce pourquoi nous nous étions réunit. Le couronnement du nouveau Roi. C'était, après tout, le plus important. Une fois la foule totalement calme, un homme annonça Que le nouveau Roi arrivait. La foule s'écarta donc pour le laisser passer. C'était un grand homme, assez majestueux. Il avait des cheveux gris blanc tout comme ses yeux. Je lui souriais lorsqu'il monta les marches de l'estrade. Il vint se placer entre la Reine Maëlly et moi-même. Eyolan l'observait discrètement.

"Il a l'air apte à devenir Roi"

"Espérons-le"
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Kenji Osore
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MessageSujet: Re: [RP commun/Ouverture de Jiyuu] Réunion des dirigeants en public devant l'entrée du Palais d'Arkhmein.   [RP commun/Ouverture de Jiyuu] Réunion des dirigeants en public devant l'entrée du Palais d'Arkhmein. EmptyVen 11 Fév - 14:33

La journée avait commencé bien tôt, de nombreux préparatifs avaient dû être mis en place pour permettre mon couronnement, je n'étais toujours pas roi que déjà les multiples serviteurs s'occupaient de préparer les divers endroits du palais et se chargeaient de modifier les papiers administratifs pour les mettre à mon nom. Et si il m'arrivait quelque chose pendant la cérémonie, il aurait fait tout ça en vain. Je m'étais habillé des plus beaux vêtements que je pouvais avoir, d'une tenue de cuir léger et de mon incontournable manteau de fourrure, je déteste porter de grosses armures de métal, on n'y est tellement mal à l'aise puis je vous raconte pas pour bouger ou se battre. Toujours est-il que ça peut souvent vous sauver la vie, enfin bref. Étrange pour un « futur » roi de ne pas penser à sa propre survie ? Non ? La cérémonie venait à peine de débuter que j'entendis déjà des révolutionnaires semer la panique parmi la foule, Snow, à qui j'avais demandé de se rendre sur place mais de ne surtout pas intervenir sauf en cas d'urgence ou de légitime défense, me tenait au courant de la situation, les reines de Palauwë et de Zepyur ainsi qu'un parfait inconnu avait calmer le jeu et permis à la cérémonie de continuer. J'allais devoir rentrer dans la partie car ils allaient bientôt m'appeler, attachant mon arme dans son fourreau à l'arrière de ma ceinture et maintenant fin prêt, je pris la direction de l'entrée du palais.

Une fois sur les lieux, je pris place parmi la foule évitant d'attirer l'attention pour le moment, à ma grande surprise mais, ce qui était normal d'après le peuple le dirigeant de Malronce n'était pas présent, des gens discutant non loin de moi disaient même que d'après certaines de leurs connaissance, Malronce était gouverner par un esprit qui ne peut pas se montrer. Je soupirais dans mon coin en entendant c'est imbécillité, décidément, les gens croient vraiment n'importe quoi de nos jours. Le dirigeant de Malronce était tout simplement trop peureux voir timide pour oser ce montrer en public.

Tout d'abord, excusez-nous pour ces événements plutôt … gênants … et très … violents. Le sang a coulé. Voici de quoi nous sommes capables pour vous protéger, vous, nos peuples et aussi bien nous, vos dirigeants. Mais maintenant que tout est passé, évitez de repenser à cela. Nous devons aller de l'avant. Restez sur vos gardes, d'accord ? Mais passons ! Le futur Roi est parmi la foule, parait-il. Laissez le donc passer ! Il se doit d'être sur l'estrade, comme nous autres, n'est-ce pas ?

La reine de Palauwë venait de me faire appeler, et dans un bruit énorme les gens si apeurer par la situation précédente causer par les révolutionnaire, devint tout un coup détendu et heureux de savoir qu'un successeur avait été choisi. Je commençais à m'approcher de l'estrade suivant le chemin tracer par la foule. Marchant lentement d'un démarche ordinaire et simple, je me mis à monter les quelques marches de la structure en bois en enjambant un des cadavres anarchiste qui se trouvait là et fut très vite rejoint par Snow qui vint se placer juste devant moi au bord de l'estrade.

D'un signe de tête à ma gauche je saluait la reine de Palauwë ainsi que Mary la clerc pour son action envers la louve puis, fit de même à droite pour saluer la reine de Zepyur. En revanche je ne portait aucune importance au précepteur de Malronce jugeant qu'il n'avait pas sa place ici et que son dirigeant lui même devrait y être, bref nous n'allons par repartir dans le débat, il me fallait m'adresser à la foule. Balayant cette dernière du regard, je pu en voir certain déçue d'autre heureux et d'autre encore qui sembler étonner, surement qu'ils n'avaient jamais penser que je puisse devenir roi à cause de mon passé. Prenant une grande respiration je pris la parole pour faire un discours s'adressant plus au peuple d'Arkhmein qu'a ceux ayant fait le déplacement jusqu'ici.

«Peuple d'Arkhmein, c'est avec joie que je me présente à vous aujourd'hui en tant que roi de ce pays, certain en seront surement déçu et peut être même auront t-il envie de rejoindre les rangs de ces gens » Dis-je en désignant les cadavres des révolutionnaires» D'autre peut être seront d'accord et accepteront mon autorités. Dans tout les cas figure sachez que je suis heureux de pouvoir succéder à la royauté et ferait tout ce qui est en mon pouvoir pour maintenir l'ordre dans ce pays »

Un discours pour le moins simple mais nécessaire. Puis, m'adressant maintenant d'une voix plus faible au deux reines présente.

« Venez au palais se soir, nous discuteront plus amplement des choses nous concernant »

Je fit quelques pas en arrière pour venir me placer à la même hauteur que les deux reines, Snow c'était relever et était venu s'assoir à mes cotés. La foule laissait éclater leurs joie dans des hurlements et certain commençais déjà à discuter entre eux.
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Ryo Kurogane
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MessageSujet: Re: [RP commun/Ouverture de Jiyuu] Réunion des dirigeants en public devant l'entrée du Palais d'Arkhmein.   [RP commun/Ouverture de Jiyuu] Réunion des dirigeants en public devant l'entrée du Palais d'Arkhmein. EmptySam 12 Fév - 16:17

Re-Bienvenue a Euris, monde de paix même si la guerre cherche a se montrer, vous l’avez surement remarquer. Etc…etc… Les révolutionnaires étaient mort grâce aux deux reines et la foule calmée grâce a moi. Mais un nouvel arrivant me fit sourire. Enfin, nous ne serons plus trois mais quatre. Enfin, sur scène, pas deux mais trois. Le nouveau roi d’Arkhmein. Enfin, couronné. Enfin, ce ne seront plus ces connards de conseillers qui ne savent même pas diriger un pays.

Certes, je peux parler mais sachez chers concitoyens que ce n’est jamais mes conseillers qui ont le dernier mot. J’ai appris depuis le commencement de mon règne qu’on ne peut avoir confiance en eux. Ils cherchent a prendre le contrôle et a te virer. Malgré mon anonymat même a ce niveau de conférence, sachez que je garde un contrôle total sur eux, et ne pas me connaitre les trouble à un point que j’arrive a les diriger.

Cependant, je pense qu’en observant juste la démarche de ce nouveau prétendant au trône, il est apte. Peut-être même plus que moi. Qui sait ? Je sais d’ailleurs que les deux reines sont de bonnes reines si on supprime de légers détails comme la folie de la reine Maëlly et l’immaturité de la reine Alice. Et moi ? En parle t-on de mon « immaturité ». Oui, mais j’en suis conscient alors… De toute façon, tout ceux qui parle dans mon dos, je les emmerde. Ils n’ont cas être roi a ma place, je n’ai rien demandé moi.

La louve de Maëlly, Pallaë, fut rétablie par Mary. La jeune clerc quitta l’estrade d’un pas souple et fier. Elle avait le droit d’être fière, par rapport a moi. Elle me jeta un regard et partit dans la direction opposée d’où j’étais. Parfait. Mes mains me brulaient encore sous l’effet de mon tome… Je l’avais utilisé un peu trop précipitamment. De plus, a une puissance assez élevée. Je ne savais pas que la reine de Zepyur ne supportait pas le feu. J’eus un haut le cœur en voyant son serpent s’enrouler autour d’elle.

« Erk. »

Je déteste ces reptiles. Ils me font peur. Cependant, le tigre, Snow du Roi Kenji avait l’air déjà moins répugnant. Carrément moins même ! Les 3 dirigeants sur l’estrade…cela m’attirait. Mon corps voulut avancer mais mon âme me foudroyait, m’immobilisait. Elle prenait un contrôle sur mon corps. Je n’arrivais pas a me rapprocher de ce monde que je déteste tant. Pourquoi maintenant ? Pourquoi en les voyant je voulais contredire, briser la promesse que je me suis faite a moi-même, ce jour là devant Marcus ? Parce que finalement ça me plait ? Non, je ne fais pas partie de ce monde ! Je ne veux pas en faire partie !

« Mais si majesté, vous représenter un quart des figures de la nouvelle erre ! »
Me souffle sans arrêt Marcus…

Un quart, c’est déjà trop…Cette responsabilité m’écrase, m’étouffe…J’ai peur… Et si…Malronce succombait a cause de mon entêtement ? Je ne pourrais le supporter. Je suis né a Eldar, seul et j’ai failli mourir comme un rat. Un rat, on me l’a si souvent répété. Je n’ai aucun sang royal en moi comme Marcus alors je ne mérite pas de m’élever si haut que je le suis. Plusieurs fois je lui ai répéter : « ça devrait être toi le roi, pourquoi le vieux m’a choisi ? » Il ne faisait que me sourire.

D’ailleurs, c’est ce qu’il faisait. Moi, d’en bas, quand je le regardais avec mes yeux de gamin. Je le suppliai du regard de m’aider. Oui, aides moi…Je n’arrive pas a résister a mes pulsions. Je voudrai courir me dévoiler a mon peuple. Mais les souvenirs du passé me hantent… Je suis piégé entre ma rancune et mon devoir. Je vous hais…tous…cette vie. J’aurais voulu crever ce jour la. Marcus était serein, il ne sentit même pas l’humiliation a l’égard du comportement du dirigeant d’Arkhmein, comme si tout cela était normal. Je baissai la tête. Il est vieux, fatigué et pourtant, il se charge de tout, pour moi. Moi qui suis capricieux et égoïste. Les gens me poussent, comme si j’étais quelqu’un de normal. Il se pressent, me collent, ignorants de la vérité. Ils me regardent comme eux. Ils me voient libre comme eux. Ils me pensent joyeux comme eux. Ou il en ont tout simplement rien a foutre. Car je ne suis rien seul, au milieu de cette masse de foule qui n’en ont que mon rang et non ma gueule.

Je crois que je devrais arrêter de me triturer le cerveau avec toutes ces conneries. Je remis ma capuche en place. J’en ai ma claque de tout ce cirque. Je tournai les talons pour aller m’assoir en hauteur, le plus prêt possible de la scène pour les observer. Comme un gamin surexcité, je m’amusais a battre les jambes, finissant par enlever ma capuche et laisser mes cheveux blonds nager au vent.

Marcus ne bougeait pas et continuait son discours, car c’était a lui de présenter le roi d’arkhmein. Ça m’ennuyait de l’écouter. C’était trop technique pour moi. Et blabla sur la guerre et blabla sur la paix, la réconciliation… Ennui mortel…

Pourtant, ce mot résonnait dans ma tête. « Paix…paix… » a ce mot, on apercevait des têtes faire la moue alors que quand on entendait « guerre » Quelques sourires naissaient. Qu’est-ce que ? Ce monde pue. Tout le monde schlingue la corruption et la folie. Vous aimez tant vous battre ? ça vous amuse le sang ? C’est drôle ?
Les révolutionnaires tués, représentants de vos pensées secrètes, ça vous a amusé ? Bien sur, vous vous êtes dit heureusement que je n’étais pas a l’heure place. Mais finalement vous ne valez pas mieux qu’eux. Cette foule m’horrifiait, je sentais quelque chose. J’avais peur que ce que je croyais était la vérité. Mais si ça se trouve, tout cela n’est rien d’autre que mon imagination.

Oui, j’en viens parfois a penser des choses stupides, a en dire aussi. Croyez vous que je parle de mon état d’esprit actuel ? Peut-être. Mais j’ai envie d’être heureux moi. Si je pouvais, j’irais me cacher dans le monde des bisounours. Même s’il serait dur au bout d’un moment de pas en éclater un… La niaiserie de quelqu’un finit par le faire courir a sa perte.

J’entendis distinctement le roi Kenji soufflé aux reines de venir le rejoindre au palais des vents pour discuter entre dirigeants. Évidemment, Marcus n’est pas convié, car c’est moi qu’on attends. Pas envie de venir. Vous ne savez même pas a quel point je m’en balance. Vous me trouvez immature ? vous allez voir ce que c’est de l’être. Marcus avait entendu et soupira en voyant mon sourire joueur sur mes lèvres. Il dut penser que j’étais gamin. Et ?

Suffit, cette réunion doit cesser. Tout ces rires de joies hypocrites me donnent mal au cœur.
Je descendis de mon perchoir et remit ma capuche, faisant un signe de la main au passage, et un clin d’œil a Marcus. Qui soupira.

Vous trois, vous gèrerez en haut. Et moi je gèrerai en bas. J’agirais sur la foule, sur les rats.
Kenji, Maëlly, Alice, vous pouvez me détestez, me trouvez lâche, soit, je vous laisse vous occuper de ce que vous penser bien vous en occuper, et moi je resterais parmi les fourmis pour les contrôler.

Les humains préparent a manger et le rat empêchent les autres rats de voler la nourriture.

On entendit un « AU FEUUUUUUUUUUUUUUUU ! » Je ris, les gens partirent en courant, se réfugier dans les maisons, laissant les 3 dirigeants devant l’entrée du château. Marcus s’inclina. « veuillez pardonner l’attitude de mon maitre aujourd’hui. Bonne chance a vous trois. Le quatrième est dans sa tête encore qu’un enfant apeuré, il arrivera plus tard. »

Je fit la moue. Tu es trop gentil avec moi, je ne suis pas si apeuré…tu peux le dire…je suis lâche…

Je finit par rentrer a Malronce, on n’a plus besoin de moi ici, a vrai dire, on ne l’a jamais vraiment eu.
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MessageSujet: Re: [RP commun/Ouverture de Jiyuu] Réunion des dirigeants en public devant l'entrée du Palais d'Arkhmein.   [RP commun/Ouverture de Jiyuu] Réunion des dirigeants en public devant l'entrée du Palais d'Arkhmein. EmptySam 12 Mar - 17:04

    Le RP Commun annonçant l'ouverture de Jiyuu no Yume est donc Clos !
    Il présage un futur commun à venir, bien évidemment.
    Sur ce, le roi d'Arkhmein est dorénavant Kenji Kimura !
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